Comme le montre l’étude toxicologique des champignons, seules une vingtaine d’espèces, en Europe, sont potentiellement mortelles après ingestion et une petite centaine d’entre elles sont toxiques. Dans la plupart des cas, l’ingestion d’espèces non comestibles se solde par des signes digestifs plus ou moins sévères : observés dans les deux heures suivant le repas, ils sont rarement graves et ne nécessitent qu’exceptionnellement une hospitalisation. En revanche, les manifestations toxiques survenant plus de six heures après l’ingestion sont toujours préoccupantes. Dans certains cas, les signes traduisent une simple allergie aux champignons : ils surviennent parfois même avec des espèces comestibles.
En France, l’Institut National de Veille sanitaire (InVS) réalise une surveillance annuelle des intoxications par des champignons depuis 2010, à partir des cas enregistrés par les Centres antipoison et de toxicovigilance (CAPTV) et du réseau Oscour (réseau de surveillance coordonné des passages aux urgences, couvrant plus de 80 % des services d’urgences hospitalières). Les phases de risque d’intoxications sont liées aux conditions météorologiques (essentiellement au degré d’humidité). Saisonnière, la surveillance sanitaire s’étend de juillet à décembre de chaque année (période au cours de laquelle 90 % des cas d’intoxication par des champignons sont enregistrés). On déplore de 1500 à 2000 intoxications de gravité moyenne à sévère par champignons chaque année.
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