Jemperli (dostarlimab, Laboratoire GSK) associé à une chimiothérapie, vient d’obtenir une AMM européenne en traitement de certains cancers de l’endomètre.
Le dostarlimab (Jemperli) est un anticorps monoclonal qui se lie avec une forte affinité au niveau du récepteur PD-1 et bloque sa liaison avec ses ligands, PD-L1 et PD-L2, exprimés par les cellules tumorales. En stoppant l’activité de PD-1, il permet l’activation de lymphocytes infiltrant la tumeur et la lyse des cellules tumorales.
Depuis le 23 octobre, Jemperli 500 mg, solution pour perfusion (dostarlimab) était déjà disponible en France, mais en accès précoce (avant AMM), en combinaison avec une chimiothérapie à base de platine pour les femmes ayant un cancer de l’endomètre avancé nouvellement diagnostiqué ou récidivant et candidates à un traitement systémique quel que soit le statut MMR de la tumeur (dMMR/MSI-H et pMMR/MSS).
Aujourd’hui, il y a du nouveau. En effet, Jemperli vient d’obtenir une AMM européenne dans certains cancers de l'endomètre en 1re ligne métastatique en association avec une chimiothérapie. Plus précisément, « Jemperli est indiqué en association avec le carboplatine et le paclitaxel pour le traitement des patientes adultes atteintes d’un cancer de l’endomètre avancé nouvellement diagnostiqué ou récidivant, qui présente une déficience du système de réparation des mésappariements des bases (dMMR)/une instabilité microsatellitaire élevée (MSI-H), et candidates à un traitement systémique », précise l'AMM.
« Les études ont montré que lorsque l’on rajoute au carboplatine-paclitaxel l’immunothérapie Jemperli, puis quand celle-ci est donnée en maintenance, on optimise l’efficacité de la chimiothérapie, et particulièrement dans le groupe de patientes qui ont un déficit du mismatch repair (dMMR), qui présente une sensibilité toute particulière à l’immunothérapie. Plus concrètement, avec cette combinaison d’immunothérapie et chimiothérapie, on réduit le risque de récidive de 72 % et la survie globale est améliorée, avec un plateau très vite atteint, qui fait penser que ces patientes sont potentiellement guéries. Pour nous, c’est un changement de paradigme énorme dans la prise en charge du cancer de l’endomètre », indique le Pr Isabelle Ray-Coquard, oncologue au Centre Léon Bérard à Lyon.
Et ce n’est pas fini. Le dostarlimab est également évalué en monothérapie par l’étude Domenica, dont l’objectif est de démontrer qu'il serait plus efficace que la chimiothérapie et permettrait de réduire significativement les rechutes et/ou l’évolution du cancer de l’endomètre avancé ou récidivant. Les résultats de cette étude devraient être disponibles début 2026.
Industrie pharmaceutique
Gilead autorise des génériqueurs à fabriquer du lénacapavir
Dans le Rhône
Des pharmacies collectent pour les Restos du cœur
Substitution par le pharmacien
Biosimilaires : les patients sont prêts, mais…
D’après une enquête d’UFC-Que choisir
Huit médicaments périmés sur dix restent efficaces à 90 %