Dans une communication diffusée mercredi, l’Agence européenne du médicament (EMA) n’a pas été aussi catégorique que l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) et que le ministre de la Santé Olivier Véran concernant la recommandation de ne pas utiliser d’AINS chez des patients atteints du COVID-19. L’agence européenne indique ainsi qu’il n’existe à ce jour « aucune preuve scientifique établissant un lien entre l’ibuprofène et l’aggravation du COVID-19 ». Soulignant que de nombreux AINS incluent dans leurs informations produits qu’ils peuvent « masquer les symptômes d’une aggravation de l’infection », l’EMA affirme qu’en l’état actuel des connaissances, « patients et professionnels de santé peuvent continuer à utiliser des AINS (comme l’ibuprofène) conformément aux informations produits approuvées ».
Réévaluation en cours
L’EMA précise cependant qu’elle mène une réévaluation des médicaments contenant de l’ibuprofène et du kétoprofène depuis les résultats d’une enquête de l’ANSM publiés en avril 2019, menée par les centres régionaux de pharmacovigilance. L’enquête suggère en effet leur rôle aggravant en cas d’infection chez des patients ne présentant ni facteur de risque, ni comorbidité. L’enquête avait été mise en place à la suite de plusieurs signalements de complications infectieuses graves sous AINS utilisés contre la fièvre ou la douleur.
Contactée, l’ANSM rappelle qu’il est de toute façon recommandé, COVID-19 ou pas, de prendre du paracétamol en première intention en cas de douleur et fièvre et non des AINS. Comme indiqué dans sa communication de mardi dernier sur le bon usage du paracétamol, elle insiste sur le fait que « les anti-inflammatoires (dont l’ibuprofène) peuvent masquer une infection et potentiellement avoir un effet aggravant dans certaines situations ».
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