Les grossistes-répartiteurs tirent à nouveau le signal d’alarme. Impactés eux aussi par les baisses de prix, leur situation économique s’est encore dégradée en 2016, s'inquiète la Chambre syndicale de la répartition pharmaceutique (CSRP).
« Depuis 2010, la combinaison de la diminution constante de leur rémunération et de l’augmentation des coûts de distribution a plongé la répartition pharmaceutique dans la crise la plus sévère de son histoire », explique la CSRP, qui pointe un résultat d’exploitation divisé par 6. « Désormais, les entreprises de la réparation ne disposent d’aucune marge de manœuvre et l’avenir du modèle français est aujourd’hui menacé », a récemment déclaré le syndicat des grossistes-répartiteurs à l’occasion de son audition par Cour des Comptes dans le cadre d’une l’enquête sur la distribution du médicament. C’est également le message adressé par l'organisation aux inspecteurs de l’IGAS qui pilotent le groupe de travail sur la rémunération des répartiteurs.
À l’instar, de l’officine, la répartition a été impactée, en 2016, par les baisses de prix, surtout celles appliquées aux génériques. « Le service apporté par la répartition pharmaceutique permet à chaque patient de disposer de tous les médicaments dont il a besoin qu’il réside dans un grand centre urbain ou dans une zone rurale, souligne la CSRP. Le financement de ce service est largement insuffisant, à telle enseigne que pour les médicaments génériques la marge brute dégagée ne suffit plus à financer les coûts de leur distribution par les grossistes-répartiteurs. »
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