Le CBD dont il s’agit est un isolat très pur préparé à partir de Cannabis sativa cultivé en mode Bio, ce qui garantit à la fois une concentration élevée (99 %) et le moins d’impuretés possibles, notamment au regard des autres types de phytocannabinoïdes. En outre, la formulation de ces produits est très simple, n’associant au CBD que de l’huile de coco, liquide sans goût ni odeur et ne comportant pas d’arômes artificiels.
Rappelons que selon l’Organisation mondiale de la santé, le CBD bien qu’il soit une molécule psychoactive est dépourvu d’activité psychotrope, euphorisante, addictive ou dopante et n’expose pas à un risque de somnolence. De plus, cette substance, à l’inverse de nombreux autres phytocannabinoïdes, au premier rang desquels le THC (tétrahydrocannabinol) ne positive pas les tests de contrôle routier.
Un large champ d’utilisations
« On sait aujourd’hui que le système endocannabinoïde, découvert dans les années quatre-vingt-dix, commun à tous les vertébrés, et sur lequel agissent les phytocannabinoïdes, apparaît très précocement lors de l’embryogenèse et joue un rôle très important dans de nombreux processus physiologiques et cognitifs », indique René Maarek, pharmacien, addictologue et expert en cannabinoïdes.
Un point important, souligne notre confrère, est que les phytocannabinoïdes peuvent suppléer à l’occupation des récepteurs du système endocannabinoïde dans des circonstances où celui-ci ne secrète pas une quantité suffisante de ces neurotransmetteurs, par exemple à la suite d’une infection virale ou lors d’une période de stress. La compensation par apport de CBD du déficit en endocannabinoïdes peut ainsi permettre de restaurer les fonctions physiologiques dans l’attente du rétablissement d’une sécrétion normale, ce qui peut demander plus ou moins de temps en fonction de la cause initiale.
René Maarek distingue trois demandes majeures de conseils concernant le CBD : les problèmes liés au sommeil (endormissement), les problèmes d’humeur (comme une difficulté à gérer le stress, l’anxiété) ainsi que les douleurs diffuses et/ou persistantes (musculaires, articulaires, arthrosiques, tendinites, crampes, douleurs des règles ou de l’endométriose…).
Un rôle clé d’accompagnement pour le pharmacien
Un emploi optimal du CBD requiert un rôle très actif de conseil lors de sa dispensation. En effet, détaille René Maarek, il convient tout d’abord de bien expliquer au patient que la dose journalière va dépendre à la fois de son propre système endocannabinoïde (il existe de grandes différences d’une personne à l’autre), de l’existence d’un éventuel état de surpoids voire d’obésité (le CBD étant une substance lipophile va se fixer les adipocytes) et les phénomènes de tolérance (de nombreux Français consomment plus ou moins régulièrement du cannabis sous une forme ou une autre).
En pratique, ces produits à base de CBD (réservés aux plus de 18 ans et contre-indiqués en cas de grossesse et chez la femme qui allaite) doivent être administrés deux fois par jour à des doses progressives jusqu’à avoir déterminé la dose optimale.
C’est ainsi qu’il est conseillé d’absorber 5 gouttes par jour (par exemple 3 le matin et 2 le soir), afin d’assurer un effet continu sur toute la journée, de l’huile dosée à 10 %, puis de majorer lentement les doses, par exemple d’une goutte par jour jusqu’à un maximum d’apport de 30 mg de CBD par jour* en observant les effets. La mise à disposition de trois dosages permet d’adapter l’administration pour éviter que le nombre de gouttes ne soit trop contraignant.
La durée des cures varie en fonction du temps nécessaire pour que le système endocannabinoïde recouvre spontanément ses capacités. Une première cure d’un mois est recommandée, pouvant être renouvelée une ou deux fois, voire plus, interrompue éventuellement par une fenêtre thérapeutique pour juger de la permanence ou non des résultats.
*Quantité de CBD par goutte : 2,6 mg (10 %), 3,9 mg (15 %), 5,2 mg (20 %)
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