Le tribunal de grande instance de Paris a rejeté la demande du laboratoire américain Gilead de faire interdire la commercialisation d'un générique du Truvada par Mylan.
Après avoir obtenu l'autorisation de mise sur le marché (AMM) de l'Agence européenne du médicament (EMA), le laboratoire américain Mylan a lancé la version générique du Truvada, emtricitabine/ténofovir disoproxil 200 mg/245 mg le 26 juillet dernier en France, le brevet du princeps ayant expiré le 25 juillet. Mais Gilead bénéficie d'un certificat complémentaire de protection (CCP) pour ce médicament jusqu'en février 2020. Il a donc contesté devant la justice la possibilité de génériquer le Truvada avant cette date et demandé le retrait du marché de la version proposée par Mylan. De son côté, ce dernier remet en cause la validité du CPP. Mardi, le tribunal de grande instance de Paris a jugé que la contestation de Mylan « est sérieuse (...) et permet de dire que le CPP est vraisemblablement nul ». Il a débouté Gilead de l'ensemble de ses demandes et l'a condamné à verser 100 000 euros à Mylan pour frais de justice.
La version générique de Mylan est vendue 179,90 euros la boîte de 30 comprimés, contre 406,87 euros pour la version princeps. Elle est indiquée en association avec d’autres antirétroviraux pour le traitement des adultes infectés par le VIH-1. Comme le Truvada, ce générique est également indiqué en prévention pré-exposition, dispositif connu sous le nom de PrEP (lire notre article « abonné »).
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