Cosmétique saisonnière
Chez Matière Brute Lab, l’innovation réside avant tout dans le regard porté sur la cosmétique. Le laboratoire a en effet conjugué l’impératif d’éliminer les substances indésirables des formules à une volonté croissante de consommer autrement. En résulte une conception totalement nouvelle du soin cutané qui repose sur la saisonnalité des besoins de la peau. L’offre signée Matière Brute prend la forme de cures fraîches saisonnières aux compositions naturelles, biologiques, minimalistes et issues de productions locales de fleurs, fruits, plantes aromatiques. Chaque cure abrite des soins visage et corps – nettoyant, exfoliant, crème et baume, huiles nourrissantes, régénérantes, réparatrices, baume à lèvres… - composés à base d’une sélection d’actifs nutritifs focalisant sur un besoin majeur de la peau selon le moment de l’année : régénération en automne, protection en hiver, vitalité retrouvée au printemps, apaisement en été. Les flacons des produits sont adaptés à une utilisation ne dépassant pas 3 mois, un roulement qui entend aussi éviter toute accoutumance de la peau à un soin qui perdrait son efficacité dans le temps.
Cosmétique au CBD
Toute une gamme cosmétique formulée à base de chanvre, voilà l’idée originale de Laure Bouguen, fondatrice de la marque Ho Karan (« Je vous aime » en breton). Au-delà de la démarche, inédite, on trouve cependant une philosophie très partagée, celle de lutter contre les effets du stress mais d’une façon simultanée, en agissant au niveau de la peau, du corps et de l’esprit. Pour ce faire la gamme exploite l’entièreté du chanvre : les graines fournissent une huile riche en oméga 3, bien proportionnée en oméga 6, très nutritive et non comédogène donc particulièrement bien adaptée au visage ; les fleurs sont prodigues en terpènes et cannabinoïdes aux propriétés anti-inflammatoires, antiséborrhéiques, anti-oxydantes ; la tige renferme des flavonoïdes aux vertus anti-oxydantes en plus de fournir du carton. Ces actifs confèrent aux soins nettoyants, traitants, hydratants de la gamme des vertus nutritives et protectrices qui se présentent comme des boucliers face aux agressions extérieures et au stress oxydatif menaçant la peau et les phanères.
Cosmétique sur plateforme
Imaginée en 2018, la jeune marque de cosmétiques Endro (« environnement » en breton) a décidé de bannir plastique et ingrédients superflus de ses produits. Premier de la gamme à porter ces principes, un déodorant à la formule épurée serti d’un bocal de verre – recyclable et réutilisable - voit donc vu le jour la même année. Mais comment orchestrer le lancement de sa marque et se faire connaître quand on n’a aucun financement de départ ? Par exemple, en faisant appel aux ressources du digital comme celles qu’offrent les plateformes de financement participatif !
En juin 2019, les fondateurs de la marque lancent leur campagne sur le site Ulule. Un mois après, ils dépassent leur objectif de 729 % grâce à 650 contributeurs et un partenaire… Et peuvent démarrer leur activité en louant un local à Lannion. Aujourd’hui, fin 2022, la gamme Endro compte 27 produits de soin cutané et d’hygiène corporelle présentés dans des contenants en verre ou sous forme solide. Limité à quelques mètres carrés au départ, le site de production s’étend désormais sur 1500m².
Cosmétique à tester
Pouvoir tester le référencement de gammes cosmétiques naturelles et innovantes, c’est la promesse que fait l’Armoire à beauté au circuit officinal. Tous les 6 mois, la pharmacie partenaire reçoit un choix de marques sélectionnées aux compositions naturelles, bio et made in France, une offre « clef en main » qui se veut à la pointe de la tendance cosmétique… Le meuble comprend de nombreuses étagères - et un tiroir de rangement - prévues pour accueillir différentes collections de produits dont les invendus seront repris par L’armoire à beauté, l’officine pouvant conserver les marques qu’elle souhaite référencer. Le meuble est installé, selon le choix de l’équipe officinale, par l’entreprise qui accompagne l’animation et la dynamisation de l’offre.
Cosmétique en flacon végétal
« 71 % de nos emballages non alimentaires sont recyclables et parmi eux, au moins 50 % des emballages plastiques contiennent du polyéthylène recyclé ou végétal », annonçait le groupe Léa Nature en 2021. Le contenant étant un facteur majeur de pollution, visé en outre par la loi AGEC* (antigaspillage pour une économie circulaire), l’entreprise s’est intéressée au plastique végétal pour répondre à la problématique du recyclage de ses emballages. Ce polyéthylène innovant est obtenu à partir de la transformation de l’éthanol tiré du sucre des cannes à sucre qui, sous l’effet d’une polymérisation, se transforme en un plastique banal. Non biodégradable mais recyclable, celui-ci présente le gros avantage d’éliminer le pétrole de son processus de fabrication… Et permet de réaliser une économie de 40 % de CO² comparé à un plastique pétrochimique lors de sa mise en œuvre. Mais le plastique végétal a d’autres avantages : la canne à sucre absorbe du CO² pendant sa croissance, ce qui compense les émissions dues à son transport ; c’est une culture à haut rendement - 1 hectare peut produire jusqu’à 3 tonnes de matière plastique - qui n’engendre pas d’utilisation de pesticides ou d’OGM et nécessite très peu d’eau ; elle ne représente que 1 % de la surface cultivable du Brésil d’où elle est issue.
À ce jour, 30 % à 40 % des flacons et tubes produits par Léa Nature sont en plastique végétal mais le groupe s’est fixé comme objectif de supprimer totalement de ses emballages le PE pétrochimique.
* Prévoit l'interdiction des emballages plastiques à usage unique en 2040.
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