« Certains matins brumeux, quand les flots multiples surgissent comme des sommets d’une chaîne de montagnes, dont l’eau aurait un jour envahi les vallées. » C’est à ce moment précis qu'André Gide conseille d'explorer la Petite Mer et ses miettes de continent disséminées sur des eaux turquoise. À pied, à vélo, en kayak, sur paddle ou en sinagot, faites comme bon vous semble et lancez-vous à sa découverte.
Un dicton affirme que le Golfe contient autant d’îles et d’îlots que l’année de jours. Îles parfois privées, souvent coiffées de tumulus et autres mégalithes spectaculaires et énigmatiques, leur nombre varie au rythme des marées et serait plus proche de la cinquantaine. Le Golfe est en tout cas un terrain de jeu parfait pour les passionnés de sports nautiques, de pêche, de gastronomie, de bien-être, de nature, d’histoire et de légendes…
Lovée au cœur du Golfe, l’île d’Arz – ou île des Capitaines – est une porte d’entrée idéale pour qui choisit l’un des circuits pédestres et marche parmi de jolis hameaux fleuris, à la recherche de calvaires ou de l’incontournable moulin à marée de Berno. Depuis la plage de Brouel, on peut apercevoir sa voisine, l’île aux Moines. Alors cap sur l’île la plus grande, la plus boisée.
La perle du Golfe
La « perle du Golfe » est la plus visitée. Sitôt débarqué, non loin de la plage du Bois-d'Amour et de ses cabines de bain colorées, on prend vite la décision de visiter l’île cruciforme, qui fut longtemps propriété des moines de Redon. Sur paddle, pour les plus intrépides, à la recherche des couleurs changeantes de l’eau, ou à vélo, en famille, pour rouler avec délice dans les senteurs des plantes et arbres exotiques qui y ont trouvé refuge. Au détour des ruelles, fleurissent des asphodèles, plantes emblématiques de l’île.
Au détour d'une route, on peut croiser sur son scooter le médecin de l'île, le Dr Yves Taveau, en route pour une visite à domicile. Avant de s'arrêter pour déjeuner Chez les garçons ou de loger au San Francisco, l’un des deux hôtels de l’île, des haltes s’imposent pour admirer les bateaux ex-voto de l’église Saint-Michel ou l’alignement de menhirs du cromlech de Kergonan.
Monet, Sarah Bernhardt, Mitterrand
On ne quitte volontiers la perle du Golfe qu'à la seule condition de partir pour une autre belle destination. À 45 minutes de traversée de Quiberon, Belle-Île-en-Mer, la bien nommée, offre au visiteur toute sa beauté naturelle. Avec ses nombreuses plages, ses routes vallonnées, ses hameaux (on ne dit pas villages) de maisons blanches aux volets bleus, ce n’est pas par hasard si elle a envoûté les plus grands artistes, du peintre Claude Monet à la tragédienne Sarah Bernhardt. La plage de Donnant, par exemple, ou la Pointe des Poulains et son fort militaire, devenu salon d’été de Sarah Bernhardt. Et le phare de Goulphar, d’où l’on peut voir, depuis son balcon haut perché, l’hôtel-thalasso Castel Clara. Une institution, où François Mitterrand aimait séjourner.
Sur la Côte sauvage, les Aiguilles de Port-Coton avaient déjà séduit Monet. Avec la citadelle Vauban, dominant le port Le Palais, les rochers aux curieuses formes surgissant de l’écume des eaux sont sans doute l'un des deux plus célèbres sites de l’île, maintes fois reproduits par le peintre, qui aimait les décrire ainsi : « C'est sinistre, diabolique mais superbe et je ne crois pas retrouver pareille chose ailleurs… »
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