Adossée aux contreforts des Alpes, les pieds dans le lac Léman et la tête dans les sapins, Évian a gardé intact son charme un peu suranné d’ancienne station thermale chic, en mettant en valeur son riche patrimoine architectural fin XIXe et début du XXe siècle. Aujourd’hui station des quatre saisons, sports, loisirs, culture, santé et affaires, l’ancienne cité de l’avant-pays du Chablais est toujours le lieu idéal pour les séjours régénérants, grâce, entre autres à sa source d’eau limpide aux bienfaits thérapeutiques reconnus par l’Académie de médecine.
Ville-jardin entre lac et montagnes, Évian charme aussi bien par la douceur des lieux que par le panorama grandiose sur les nappes bleues du Léman. De l’église médiévale Notre-Dame de l’Assomption, bel exemple d’art gothique savoisien du XIIe siècle, qui abrite quelques trésors du XVe et un superbe Chemin de croix dû à un artiste local contemporain, on débouche sur le centre-ville, où se concentrent les joyaux de l’architecture de la station.
Maître d’œuvre de la plupart des bâtiments de la Société des Eaux d’Évian, l’architecte Jean-Albert Hébrard, chargé en 1911 de la construction du nouveau Casino, qui trône toujours majestueux, avec sa coupole néobyzantine, face au Léman. Au cœur de la rue piétonne, signée Hébrard aussi, la Source des eaux, qui coulent en permanence à une température de 11,6°, et sa buvette Cachat, considérée comme l’un des chefs-d’œuvre de l’Art nouveau (1903). Non loin du Casino, l’ancien établissement thermal (1902) étale sa façade jaune et blanche de pierres et de briques vernissées. Rebaptisé en 2007 le Palais Lumière, l’édifice abrite un espace culturel (expositions et médiathèque) ainsi qu’un centre de congrès.
Toute proche du Théâtre (construit en 1883 par Louis Clerc, élève de Charles Garnier) et du Casino, la Villa Lumière (1885), ancienne résidence d’été de la richissime famille lyonnaise des Lumière (inventeurs du cinématographe), qui abrite depuis 1927 l’Hôtel de ville d’Évian, est une somptueuse villa de style classique inspirée de la Renaissance.
L’hôtel sur la colline
Juché sur une colline surplombant la ville et le Léman, trône en majesté l’Hôtel Royal, palace mythique qui fait partie intégrante de l’histoire d’Évian. Œuvre de l’incontournable Jean-Albert Hébrard, ce palace, inauguré en 1909, aux allures de paquebot blanc en forme d’éventail, dont les lignes claires mêlent avec bonheur les styles Art Nouveau et Art Déco, a vu défiler toute l’Europe mondaine du début du XXe siècle.
Entièrement rénové et modernisé en 2014, ce palace 5* a retrouvé, sous la patte de l’architecte d’intérieur François Champsaur, tout son lustre, dans un style intelligemment contemporain qui ne renie en rien le passé. Les voûtes et les coupoles du majestueux hall d’entrée, ornées des superbes fresques néobaroques de Gustave-Louis Jaulmes, ont naturellement été préservées. Les luxueuses chambres (150 et 32 suites), restaurées et modernisées avec un goût très sûr, sont décorées de meubles d’époque en bois précieux spécialement conçus à l’origine et à la tendre patine finement ravivée.
Entouré d’un parc de 60 ha et d’un golf qui accueille chaque année le Rolex Évian Championship, le lieu est un havre de paix en toutes saisons, où sont proposées aussi nombre d’activités de bien-être ou culturelles. Son restaurant gastronomique, Les Fresques, mérite le détour, avec une carte proposant une cuisine d’un raffinement exquis.
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