CALTON HILL, herbeuse colline nichée derrière la gare. C’est ici, entre la colonne de l’amiral Nelson et l’ancien observatoire, que se trouve assurément la plus belle vue sur Édimbourg. À l’horizon, le massif des Pentland Hills. Plus près, l’estuaire de la Forth, la mer du Nord et le Siège d’Arthur. Au pied de ce volcan heureusement éteint s’étendent la vieille ville et ses immeubles étroits, bien alignés entre le palais de Holyrood et le château.
Du regard, il suffit de traverser Princes Street, large voie commerçante, pour atteindre la ville nouvelle, ses bâtiments du XIXe siècle et ses avenues aérées. Il faudra ensuite remonter Rose Street, réputée pour ses nombreux pubs, pour rejoindre la verte Charlotte Square.
Derrière cette jolie place carrée, Dean village, un ancien hameau, au bord de la rivière Water of Leigh, rattaché à la ville voici plus d’un siècle. Les moulins abritent aujourd’hui des bureaux, les jeunes geeks ont remplacé les boulangers, mais l’ambiance villageoise demeure. Tout comme les jeux d’autrefois. Sur la rive, les enfants ramassent des marrons. Attachés au bout d’une ficelle, ils seront parfaits pour jouer au traditionnel conker ; c’est à celui qui parviendra à casser le marron de l’adversaire !
Du château au palais.
Mais revenons près de la gare. De là, il faut grimper jusqu’au centre historique en suivant les pavés qui mènent au château. Une forteresse du XIIe siècle qui n’a jamais cédé à l’ennemi anglais. Surplombant la ville, il abrite derrière ses hautes murailles noires l’ancienne demeure des rois d’Écosse, aujourd’hui transformée en musée. Un incontournable, pour le panorama et pour les bijoux de la Couronne, précieusement conservés dans les appartements royaux.
Du château au palais de Holyrood, il n’y a qu’un pas. Ou plus exactement, un mile. Entre les deux résidences royales, le Royal Mile est la rue la plus animée de la cité. En août, le festival d’Édimbourg y bat son plein. Les boutiques de cachemire y côtoient les magasins de souvenirs, lesquels sont aussi bordés de closes. De petites ruelles sombres où se glissent les promeneurs, de jour comme de nuit, en quête de frissons ; dans ces passages mystérieux, les fantômes ne sont jamais loin.
Le Royal Mile descend directement au palais de Holyrood. C’est dans ce joyau du XVIe siècle que réside la Reine lors de ses visites officielles à Édimbourg. À l’intérieur, d’immenses salles de réception, le salon du matin où Elizabeth II reçoit ses ministres, ou encore la chambre de Mary Stuart, l’autre figure des lieux. Et bien sûr, un jardin au gazon parfait.
En mer avec sa Majesté.
Prêts pour une croisière de rêve ? Au nord de la ville, le port accueille un pensionnaire un peu particulier : « le Britannia ». Pendant plus de quarante ans, le yacht a parcouru le monde avec la famille royale. En 1997, après 968 voyages officiels, le trois-mâts prend sa retraite dans la capitale écossaise, allant même jusqu’à devenir la première attraction touristique du Royaume-Uni. À ne pas manquer, ne serait-ce que pour la sublime Rolls Phantom V garée sagement sur le pont et cette ambiance surannée, figée dans le temps. Car de la véranda où la Reine prenait le thé jusqu’à l’immense salle-à-manger, en passant par l’office à argenterie, pas une petite cuillère n’a bougé. Les chemises des marins pendent encore dans la blanchisserie, tout comme les robes dans le dressing royal. Un must, on vous dit.
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