Inaugurée le 9 janvier 2017, l’officine implantée au cœur du bourg de Saint-Just-le-Martel (Haute-Vienne) surprend par son importance. Un superbe bâtiment de bois et de béton, ultramoderne, disposant d’un espace de vente de 280 m2, destiné à une patientèle d’environ 2 700 âmes. Drivée par Hélène Bosselut, 32 ans, cette pharmacie de campagne bénéficie des aménagements techniques et pratiques dernier cri, avec un robot de service des médicaments, de larges allées et des gondoles bien remplies, bref une structure au service d’un habitat rural typique du Limousin.
Saint-Just-le-Martel est mondialement connue pour son Salon du dessin de presse et d’humour, né il y a une trentaine d’années de la volonté de son ancien maire, Gérard Vandenbroucke, et qui reçoit chaque année plusieurs dizaines de milliers de visiteurs. Une célébrité hélas relancée après l’attentat de Charlie Hebdo, le 7 janvier 2015, dont l’une des victimes, le dessinateur Wolinski, était venu à de nombreuses reprises présenter ses œuvres. En sa mémoire, la place où se trouve l’officine d'Hélène Bosselut porte son nom. Une place par ailleurs en plein aménagement, sur un projet porté par la mairie, à l'origine du transfert d’Hélène Bosselut. « Je tenais depuis juillet 2015 la pharmacie cédée par Madame Thibault-Guillon, qui l'avait ouverte en 1982, explique-t-elle, en attendant la création de ce minicentre commercial accolé à une maison médicale. Une coiffeuse, un photographe, une boulangerie sont en cours d’aménagement, et cela représentait pour moi une formidable opportunité. »
Des atouts, un avenir
Héritière d’une petite officine presque inaccessible (50 m2 en haut d’une butte, datant de l’après-guerre, dont la mise aux normes d’accessibilité était impossible), l’ancienne étudiante de la faculté de Limoges n’a pas hésité à investir fortement dans sa nouvelle unité et à prendre des risques. Des risques cependant limités par le montage financier proposé par la municipalité, qui voit dans ce rassemblement de commerces et de services une réponse à la désertification rurale.
La maison médicale bénéficiera de deux médecins généralistes, de deux infirmières, d’un ostéopathe, d’un kiné, d'un pédicure, d'un ergothérapeute, prescripteurs potentiels. La pharmacie complétera ainsi un pôle santé cohérent et complet, tout en élargissant son périmètre d’attractivité. La titulaire ne s’y est d’ailleurs pas trompée, réservant dans sa pharmacie une surface conséquente à l’appareillage médical.
« C’est un domaine que je connais bien, révèle-t-elle, ayant travaillé trois ans durant chez un grossiste du secteur. Et nous sommes dans un environnement propice à cette spécialité, car au sein d’une population rurale très âgée, présentant de multiples pathologies nécessitant du matériel, des produits, des soins. La maison médicale renforcera ces besoins, d’autant plus qu’elle desservira plusieurs communes alentour. Notre stratégie de développement est donc assurée, et notre avenir avec, grâce à un outil aussi performant qu’attirant. Côté personnel, si tout marche comme nous l’espérons, nous devrions créer de nouveaux emplois. »
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