Mon cher Rica,
Au moyen de quels mots et avec quelle crédible emphase pourrais-je te décrire mes sentiments à mon retour à Paris, après ces quelques semaines tranquilles et bénéfiques que nous avons passées ensemble à Tachkent ? Je ne reconnais plus la majestueuse capitale et ses vibrations culturelles, sa suprématie réduite à la mauvaise humeur permanente des Parisiens et ses embarras si bien décrits par Nicolas Boileau et qui, depuis, ne se sont jamais démentis. Voilà que nos amis Français se sont mis en tête de se soulever contre le roi, sans pour autant l'aller chercher en son palais, de sorte qu'au lieu de s'inquiéter pour la bonne santé de la France, ils se contentent de proférer sur la monarchie quelques injures iconoclastes de si mauvais goût que l'excellente réputation de la ville la plus raffinée d'Europe en est entachée. Du coup, j'en viens à regretter Tachkent et ses misères. Mais ce qui me manque, c'est le Paris de naguère, où l'on créait des plages le long de la Seine et on hésitait souvent entre un musée ou une pièce de théâtre. C'est devenu un lieu où la parole s'aboie, où la civilité cède la place à la querelle, où les gens, à force de détester toutes les formes de pouvoir, en sont arrivés à se haïr eux-mêmes.
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