Le marronnier chinois (Aesculus chinensis) est originaire de Chine et abondant dans les provinces du Henan, du Hebei et de Shanxi. Il ne doit pas être confondu avec le marronnier d’Inde (Aesculus hippocastaneum) originaire d’Asie mineure et du nord de la Grèce. C’est un grand arbre atteignant les 25 m de hauteur qui porte des belles grappes de fleurs dressées dont la corolle est blanche et tachée de jaune. Les feuilles sont palmées avec des folioles pointues. Le fruit est une capsule glabre ovoïde ou piriforme renfermant une ou deux graines marron avec un hile blanc.
En médecine chinoise, il est indiqué comme antirhumatismal, dans les maux d’estomac, les douleurs du thorax et de l’abdomen, la malaria, la dysenterie, les maladies cardiaques et le syndrome prémenstruel. Il est aussi recommandé dans l’insuffisance veineuse chronique.
La Pharmacopée chinoise précise qu’il régule le flux d’énergie, le qi, et également le fonctionnement de l’estomac et soulage la douleur. Il est indiqué dans la détresse de la poitrine, les douleurs abdominales et épigastriques.
La graine récoltée mure puis séchée au soleil est toxique quand elle est consommée telle quelle mais médicinale quand elle est prise en décoction ou grillée.
Elle renferme des saponines triterpéniques (æscine Ia, Ib, IVc, IVd, IVg, IVh ; isoaescine a, b ; aesculioside A), des flavonoïdes (dérivés de la quercétine, du kaempférol, astragaline, trifoline) et une huile (31 %) riche en acides oléique et stéarique.
Effets antiviraux
Des effets antiviraux ont été démontrés sur plusieurs virus : les saponines triterpéniques présentent une action de type antiprotéase sur le virus HIV et les flavonoïdes sont actifs sur les virus impliqués dans les pathologies hivernales : virus RSV (virus respiratoire syncytial), influenza et para-influenza. Des effets anti-inflammatoires ont été mis en évidence : l’æscine et l’isoaescine réduisent l’inflammation induite par le diméthylbenzène ; l’extrait hydroalcoolique et les saponines réduisent l’inflammation expérimentale de la patte chez la souris.
Une étude a révélé une action antitumorale : les æscines induisent l’apoptose et réduisent la prolifération des leucocytes dans les leucémies myéloïdes aiguës et chroniques.
Une méta-analyse a porté sur 41 études concernant 4 066 patients ayant eu un œdème cérébral et traités par les saponines en voie intraveineuse : une réduction de la mortalité et de l’atteinte rénale a été objectivée.
12 glycosides indoliques dont six nouveaux récemment décrits dans A. chinensis var chekigensis ont montré des effets neuroprotecteurs et ne sont pas cytotoxiques.
Un tour du monde des plantes qui soignent, Afrique, Amériques, Chine, Outremer, Europe (2018) Fleurentin J. & Weniger B., Éditions. Ouest France, 239 p. www.ethnopharmacologia.org
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