La valériane (Valeriana officinalis L.) est une plante herbacée européenne atteignant les deux mètres de hauteur habituée des bords de chemin et des zones humides. Elle est vivace par son rhizome, ses feuilles sont découpées en folioles et ses petites fleurs rose blanc sont rassemblées en ombelle. L’odeur de sa racine est désagréable pour l’homme mais elle est appréciée des chats d’où son nom d’herbe-aux-chats.
Elle était déjà connue de la médecine grecque et Dioscoride (Ier siècle) lui attribuait de nombreuses vertus. En médecine populaire, la valériane est recommandée depuis le Moyen Âge par Sainte Hildegarde de Bingen (XIIe siècle) contre les points de côté, la goutte et l’hémoptysie. Au XVIe siècle, Matthiole, médecin et botaniste italien, rapporte son usage contre la toux, l’asthme et les morsures d’animaux. Au XXe siècle, elle est indiquée dans les névroses, l’hystérie et les palpitations cardiaques et Henri Leclerc signale son intérêt dans les convulsions. La valériane a servi à soulager les soldats traumatisés au cours de la première guerre mondiale. D’autres espèces de valériane sont utilisées dans les médecines ayurvédique et chinoise.
Acides sesquiterpéniques
Les racines sont récoltées puis séchées à basse température. Elles renferment principalement des acides sesquiterpéniques (> 0,17 % Ph Eur ; acide valérénique, acide acétoxyvalérénique), une huile essentielle (> 0,4 % Ph Eur ; acétate de bornyle, camphène, valéranone), des iridoïdes (valépotriates) et de l’acide gamma aminobutyrique.
Des extraits hydroalcooliques et aqueux montrent chez le rongeur un effet sédatif, anxiolytique et inducteur du sommeil. Afin de rechercher les principes actifs, les différents groupes chimiques ont été administrés isolément et ils montrent une activité plus faible que celle de l’extrait complexe. De nombreuses études cliniques en double aveugle attestent de la réduction du temps d’endormissement et de l’amélioration de la qualité du sommeil. D’autres études cliniques montrent l’amélioration de l’humeur et la réduction du stress. Des effets anticonvulsivant et hypotenseur ont aussi été mis en évidence.
Les essais cliniques réalisés permettent à l’European Medical Agency d’attribuer à la valériane un usage médical bien établi.
Du bon usage des plantes qui soignent (2018) Fleurentin J., Éditions Ouest France, 380 p www.ethnopharmacologia.org
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