Au moins trois familles de moustiques sont impliquées dans la transmission de maladies graves. Le moustique Anophèle est connu pour être vecteur du paludisme mais il peut transmettre d’autres affections comme la filariose lymphatique et le chikungunya. Présent sur toute la planète à l’exception de l’Antarctique, l’anophèle ne se borne pas aux zones à risque de paludisme. On peut ainsi le trouver en France où il peut théoriquement inoculer la maladie s’il a piqué un sujet infecté. Le moustique Aedes, pour sa part, est caractérisé par son agressivité et sa piqûre douloureuse. Aussi répandu que son congénère l’anophèle, il abrite une espèce notoire surnommée le moustique tigre à cause de son corps tigré et de son comportement particulièrement agressif. Très présent dans le sud de l’Europe, il a causé plusieurs centaines d’infections en Italie au cours de l’année 2007. Vecteur de la dengue, du chikungunya ou de la fièvre jaune, on le trouve aussi dans la sud de la France. D’une grande adaptabilité, l’aedes vit aussi bien en pleine nature qu’en ville où les lieux de ponte sont multiples. Contrairement aux autres moustiques, il ne pond pas ses œufs à la surface de l’eau mais sur une zone solide proche de l’eau. Capables d’attendre pour se développer, ceux-ci ne poursuivront leur cycle de vie que s’ils sont totalement immergés, une capacité qui assure à l’aedes un fort potentiel de colonisation. Les espèces prédominantes en France métropolitaine sont cependant celles du moustique Culex qui sont considérées comme étant moins dangereuses, la plupart préférant piquer les oiseaux que les hommes. Le culex peut toutefois propager des maladies graves comme la fièvre du Nil Occidental ou l’encéphalite japonaise.
Quelle que soit sa famille d’appartenance, la femelle moustique marque sa préférence pour certaines peaux – dites « à moustiques » - plutôt que d’autres. Au moins deux éléments attractifs entrent alors en ligne de compte : le gaz carbonique que dégagent la peau et les acides gras (odeur d’ammoniaque) présents dans la sueur. La piqûre peut durer plus de deux minutes si la femelle n’est pas dérangée. Le sang stocké dans l’abdomen fournira aux œufs les protéines indispensables à leur maturation.
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