LA CLINIQUE Louis Pasteur d’Essey-les-Nancy, important établissement privé où exercent 150 médecins de la région, finance actuellement la remise en état de pots à pharmacie des XVIIe, XVIIIe et XIXe siècles, offerts par le CHU de Nancy au Musée Lorrain. Dans le même temps, le musée prête certains de ses objets à la clinique, qui les expose dans le cadre d’expositions régulièrement renouvelées. Actuellement, 11 vitrines situées dans le couloir principal de la clinique y présentent « l’hygiène et les soins à travers l’histoire », avec des instruments médicaux et chirurgicaux, mais aussi des pots à pharmacie et des anciens conditionnements de médicaments.
Comme le rappelle la directrice du Musée Lorrain, Francine Roze, un musée d’histoire, contrairement à un musée d’art, n’a pas pour but de promouvoir la prouesse et la beauté, mais doit faire connaître et comprendre le passé à travers ses objets. Généraliste, le musée expose un certain nombre de pièces évoquant la santé dont, parmi ses fleurons, des pots à pharmacie provenant de l’apothicairerie de l’Hôpital des Frères de Saint-Jean-de-Dieu, fondé en 1750 à Nancy par l’ancien roi de Pologne Stanislas, dernier duc de Lorraine. Stanislas, bienfaiteur de la région, et dont le souvenir y reste particulièrement vivace, finança lui-même cette apothicairerie et fit marquer de son chiffre ces pots en faïence de Niderviller. Ils sont présentés dans les boiseries de la pharmacie de la Charité Saint-Epvre, un ancien couvent, et complétés par quelques séries plus tardives.
Dans quelques mois, le Musée Lorrain fermera ses portes pour une restauration d’envergure, qui, une fois achevée, permettra de présenter plusieurs circuits de visites et d’augmenter le nombre d’objets présentés. En effet, si l’ancien palais ducal, qui abrite ses collections au cœur de la vieille ville, a été récemment restauré, le musée proprement dit a un besoin urgent de rénovation et d’agrandissement. Mais la clinique et le musée entendent poursuivre leur collaboration autour de l’histoire de santé, laquelle permet aussi de mieux faire comprendre le présent : « En présentant actuellement l’histoire de l’hygiène, expliquent les responsables de la clinique, nous pouvons aussi sensibiliser le grand public aux infections hospitalières et lui montrer comment notre CLIN lutte contre celles-ci. »
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