Ménopause et climatère

Publié le 04/12/2014

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La ménopause, qui se caractérise par la perte de l’activité ovarienne, laisse s’installer un désordre hormonal qui débute par la diminution de la sécrétion de progestérone, suivie de celle des œstrogènes. Cette période de transition, souvent délicate sur le plan psychologique et social, peut survenir entre 45 ans et 55 ans, même si l’âge moyen de la ménopause est proche de 51 ans en France. Plus de dix millions de femmes sont actuellement concernées. Le phénomène débute par la préménopause qui dure généralement 5 ans, mais peut dans certains cas ne pas dépasser quelques mois. Différentes manifestations peuvent alors se produire, facilement assimilables à un syndrome prémenstruel intense avec douleurs mammaires, ballonnements abdominaux, maux de tête, irritabilité. L’anarchie hormonale en cours provoque également des règles irrégulières avec une alternance de cycles courts et longs. Lorsqu’une année s’est écoulée après la survenue des dernières règles, la ménopause est décrétée. L’activité des ovaires qui continue de ralentir prive le corps d’œstrogènes. Cette hypo-œstrogénie va avoir des conséquences sur de nombreux organes – os, peau, cerveau, cœur, vaisseaux, organes génitaux – qui possèdent des récepteurs d’œstrogènes. Le centre de l’hypothalamus, responsable de la régulation de la température interne du corps, sera lui aussi touché. Un dysfonctionnement qui va se traduire par l’apparition des troubles climatériques comme les bouffées de chaleur et les sueurs nocturnes. Ces manifestations sont désignées comme le principal désagrément lié à la ménopause. Les bouffées de chaleur touchent 70 % à 75 % des femmes ménopausées et peuvent durer de quelques secondes à plusieurs minutes. Elles se produisent au niveau du visage, du cou et de la poitrine et s’accompagnent d’une transpiration plus ou moins importante.