La classe pharmacologique
Ibrance renferme du palbociclib, premier représentant des inhibiteurs des kinases dépendantes des cyclines 4 et 6. Les protéines-kinases dépendantes des cyclines (CDK) sont responsables du déclenchement et de la coordination harmonieuse des différentes phases du cycle de division cellulaire. Ces inhibiteurs ont des propriétés antimitotiques : ils bloquent la prolifération cellulaire en G1 et, à plus forte dose, en G2/M. De plus, ils facilitent, ou même déclenchent, l’apoptose des cellules en prolifération.
Les principales caractéristiques du produit
Ce médicament est indiqué, en association avec un inhibiteur de l’aromatase (ex : exémestane - Aromasine, anastrozole – Arimidex, létrozole - Fémara) ou avec le fulvestrant (Faslodex), pour les femmes antérieurement traitées par hormonothérapie, dans le cancer du sein localement avancé ou métastatique (sans atteinte viscérale symptomatique menaçant le pronostic vital à court terme), positif aux récepteurs hormonaux (RH+) et négatif au récepteur HER 2 (HER2-) chez les femmes ménopausées. Chez les femmes en pré/périménopause, l’hormonothérapie doit être associée à un agoniste de la LH-RH. Ibrance est présenté sous forme de gélules dosées à 75, 100 et 125 mg. La posologie recommandée est de 125 mg une fois par jour (la posologie est susceptible d’être diminuée en cas de mauvaise tolérance) pendant 21 jours, suivis d’un arrêt de 7 jours (soit des cycles de 28 jours), de préférence à la même heure chaque jour et avec des aliments, puis d’une reprise des administrations.
Il est contre-indiqué d’utiliser ce produit en cas de grossesse ou d’allaitement. Les femmes en âge de procréer doivent utiliser une méthode de contraception hautement efficace de contraception, y compris en ce qui concerne leur partenaire, pendant toute la durée du traitement et au moins durant les 3 semaines qui suivent son arrêt (14 semaines pour ce qui concerne les hommes).
La prise concomitante de puissants inhibiteurs (toxicité majorée) ou inducteurs (efficacité diminuée) du cytochrome CYP3A4 doit être évitée. Il en est de même de la consommation de pamplemousse (inhibiteur du CYP3A4) sous toutes ses formes, ainsi que du millepertuis (inducteur du CYP3A4).
Le produit dans sa classe thérapeutique
Ce médicament s’ajoute aux produits actifs par voie orale déjà disponibles, parmi lesquels la capécitabine-Xéloda, vinorelbine-Navelbine, lapatinib-Tyverb et l’évérolimus -Afinitor.
Le confort du patient
Les effets indésirables les plus fréquents sont représentés par une neutropénie, une thrombopénie et une leucopénie.
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