Des chercheurs américains ont établi, in vitro, la première preuve scientifique d’un lien entre le virus Zika et la microcéphalie du fœtus, selon une étude publiée dans la revue « Cell Stem Cell ». Rappelons que, jusqu’alors, le virus était seulement fortement soupçonné d’être à l’origine de nombreux cas de microcéphalies, sans que la preuve de sa culpabilité soit clairement démontrée.
Dans cette expérience, les scientifiques ont exposé trois types de cellules humaines au virus Zika : des cellules neuronales progénitrices (cellules fœtales qui, en se différenciant, deviennent des neurones), des cellules souches et des neurones. Ils ont observé que Zika s’est attaqué essentiellement aux cellules neuronales progénitrices, alors que les cellules souches et les neurones ont largement été épargnés.
Dans le détail, après trois jours d’exposition, le virus Zika a infecté 90 % des cellules neuronales progénitrices et en a détruit près d’un tiers. Les dommages provoqués correspondaient aux défauts observés dans les cerveaux atteints de microcéphalie en lien avec une infection maternelle par le virus Zika.
Certaines cellules infectées ont été aussi utilisées par le Zika pour produire de nouvelles copies de lui-même. De plus, les gènes qui normalement se mobilisent pour combattre des agents viraux n’ont pas fonctionné, ce qui est très inhabituel, soulignent ces scientifiques. « Nos résultats démontrent clairement que le Zika peut directement infecter les cellules neuronales progénitrices humaines in vitro… avec une grande efficacité », conclut l’étude.
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