Adam Castillejo, surnommé « le patient de Londres », est la deuxième personne au monde officiellement guérie du VIH.
Cet homme, originaire du Venezuela, a été diagnostiqué séropositif en 2003. Huit ans plus tard, des examens révèlent qu'il est atteint d'un lymphome au stade 4 et les médecins ne lui donnent alors plus que quelques mois à vivre. Après avoir pris contact avec un professeur britannique, spécialiste de la transplantation de moelle osseuse pour le traitement du cancer, il va finir par bénéficier d'une greffe provenant d'un donneur compatible. Les mois suivant la transplantation, il perd beaucoup de poids, une partie de son audition, doit subir de nouvelles opérations… jusqu’à ce que son état de santé finisse par s'améliorer peu à peu, à tel point qu'Il interrompt son traitement antirétroviral (voir notre article « abonné »). Quelques mois après, comme vont l'annoncer les médecins qui le suivent, il est en rémission, ne présentant plus aucun signe d'atteinte du virus.
Le 10 mars, les médecins qui suivent depuis plusieurs années le « patient de Londres » ont officiellement annoncé sa guérison. Après « le patient de Berlin » en 2011, il devient donc la deuxième personne au monde guérie du VIH, comme en attestent les résultats publiés dans « The Lancet HIV ». Source d'espoir pour les chercheurs, les deux hommes ont bénéficié du même traitement : une greffe de moelle osseuse pour traiter un cancer du sang. Une greffe qui leur a permis de recevoir des cellules souches venant de donneurs porteurs d'une mutation génétique rare, le CCR5, qui empêche le VIH de s'implanter. « Cette transplantation comme traitement du VIH peut donc être reproduite », estime le Pr Gupta, virologue à l'université de Cambridge, qui se veut tout de même prudent. « D'autres patients ont bénéficié d'un traitement similaire mais aucun n'est allé aussi loin dans la rémission. Il y en aura probablement d'autres, mais cela prendra du temps », tempère-t-il, rappelant, de plus, que la procédure en question restait « lourde et risquée » et ne peut pas constituer une solution pour toutes les personnes porteuses du VIH.
Adam Castillejo, le « patient de Londres », a révélé son identité il y a quelques mois et veut désormais témoigner. Il a raconté son histoire au « New York Times » et a créé un compte Twitter. S'il est considéré comme guéri, il sera tout de même testé régulièrement pour surveiller une possible réémergence du virus.
Pharmaco pratique
Accompagner la patiente souffrant d’endométriose
3 questions à…
Françoise Amouroux
Cas de comptoir
Les allergies aux pollens
Pharmaco pratique
Les traitements de la sclérose en plaques