Le Centre régional de pharmacovigilance du Nord-Pas-de-Calais met en garde contre les recettes naturelles à base de Vicks VapoRub diffusées sur Internet.
Après les révélations sur les détournements de Vicks VapoRub à des fins érotiques en Grande-Bretagne, de nouveaux cas de mésusages proviennent, cette fois, de ce côté-ci de la Manche. Le bulletin du Centre régional de pharmacovigilance du Nord-Pas-de-Calais met en garde contre des recettes miracles qui circulent sur Internet et dans des indications bien éloignées de ce traitement d’appoint des affections respiratoires banales.
Pour n’en citer que quelques-unes, l’application de Vicks VapoRub est recommandée aux internautes crédules dans le traitement de l’acné et des points noirs, dans le traitement de la sécheresse vaginale, pour éloigner les moustiques, soulager les douleurs variées ou encore pour perdre de la graisse abdominale. Le Centre régional de pharmacovigilance du Nord-Pas-de-Calais rappelle que les patients s’exposent à « de possibles réactions allergiques ainsi qu’à un risque de neurotoxicité ». Il fait référence à 21 cas d’effets indésirables rapportés. Sur les 12 qualifiés de graves (réactions allergiques, crises convulsives…), 5 ont un lien avéré avec une utilisation hors recommandations de la pommade Vicks VapoRub.
Le Centre régional de pharmacovigilance du Nord-Pas-de-Calais indique que les dérivés terpéniques des composés du Vicks VapoRub (camphre, lévomenthol, huile essentielle d’eucalyptus, thymol…) sont pourvus d’une toxicité neurologique, « avec notamment la possibilité de survenue de crises convulsives ». Pour les experts de la pharmacovigilance, ces cas de mésusages semblent d’autant plus importants à signaler que Vicks VapoRub, produit en vente libre, bénéficie d’une large publicité dans les médias.
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