Aux États-Unis, l’ecstasy ou MDMA, pourrait bien devenir un traitement de référence du stress post-traumatique. La FDA vient de donner son feu vert à un essai de phase III dans cette indication.
Le 16 août dernier, la Food and drug administration (FDA) a désigné la 3,4-methylenedioxymethamphetamine (MDMA), ou ecstasy, comme « thérapie révolutionnaire » pour les troubles de stress post-traumatique (TSPT). Elle a également donné le feu vert au passage en essai clinique de phase III de cette drogue pour cet usage.
Le trouble de stress post-traumatique est un état chronique qui survient en réaction à un événement traumatisant. Cet état implique des troubles de la mémoire, qui se manifestent notamment par des pensées, des images qui s’imposent à la personne. Plusieurs études suggèrent que la MDMA peut atténuer la réponse émotionnelle liée à ces flashs de mémoire. Ainsi, cela permet de reparler de l’événement, de travailler dessus sans déclencher de panique. Sur la base de ces résultats, des études proposant la MDMA comme traitement ont été financées par la Multidisciplinary Association for Psychedelic Studies (MAPS), une organisation à but non lucratif qui vise à légaliser les substances psychédéliques et le cannabis, pour des usages médicaux, culturels ou spirituels.
Le traitement proposé consiste en une série de sessions de psychothérapies dont certaines se font sous MDMA. Lors de l'étude de phase II, 107 participants ayant souffert de TSTP pendant une moyenne de 17,8 ans ont été traités. Un an plus tard, 67 % n’avaient plus de TSTP, contre 23 % dans le groupe contrôle, qui a suivi une psychothérapie avec prise de placebo.
La MAPS et la FDA se sont mises d’accord sur les modalités de l’étude de phase III, qui inclura entre 200 et 300 participants. Mais la MAPS n'a pour l'heure levé que la moitié de la somme nécessaire à sa réalisation.
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