L’ÉTUDE CANTO, pour CANcer TOxicities va assurer le suivi prospectif à long terme d’une cohorte de 20 000 patientes traitées pour un cancer du sein. Elle devra quantifier les toxicités relatives aux traitements et identifier les marqueurs biologiques liés à la survenue de ces toxicités. Avec comme finalité l’amélioration de la qualité de vie de ces patientes. Comme l’expliquait le Dr Fabrice André (institut Gustave-Roussy, Villejuif), « maintenant que nous guérissons de plus en plus de femmes, il faut s’attacher à ce qu’elles puissent vivre avec la meilleure qualité de vie possible en prévenant les éventuelles toxicités et séquelles liées aux traitements ».
Quatre objectifs principaux sont les clés de CANTO :
– élaboration d’une base de données recueillant les informations, de façon prospective, sur les toxicités chroniques des traitements proposés. Pour y parvenir, les inclusions dans la cohorte se feront dans 10 centres de lutte contre le cancer. La base de données sera hébergée dans le centre François-Leclerc de Dijon, sous la direction du Pr Patrick Arveux ;
– analyse des données en décrivant les toxicités chroniques, leurs incidences, leurs caractéristiques biologiques et cliniques. La coordination sera assurée par le Dr Fabrice André (IGR) ;
– évaluation de l’impact social de ces toxicités chroniques sur la qualité de vie des patientes traitées pour un cancer du sein et de l’impact économique sur le poids de la prise en charge de l’affection. Cet objectif sera sous la surveillance du Dr Sarah Dauchy et de Philippe Amiel (IGR) ;
– identification, enfin, des marqueurs biologiques liés à l’apparition des toxicités. Cette étape pourrait conduire à la mise au point de tests génétiques et sériques permettant de dépister les femmes à risque. Cette mission sera menée par les Drs Gilles Thomas (centre Léon-Bérard, Lyon) et Fabrice André (IGR) avec le partenariat de BioMérieux.
La coordination globale sera assurée par la Fédération nationale des Centres de lutte contre le cancer (FNCLCC). Le projet CANTO a pu être mis en place grâce à un financement de l’État dans le cadre du programme « Investissements d’avenir » (Grand Emprunt). Il va bénéficier d’un financement de 14 millions d’euros s’inscrivant dans l’appel à projets « Cohortes » de ce programme. Il fait partie de l’un des axes du plan Cancer II, « La vie après le cancer ».
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