Les autorités sanitaires canadiennes (Santé Canada) viennent de procéder à la mise à jour de l’information concernant l’antipsychotique Abilify (aripiprazole, neuroleptique). Désormais, la notice mentionne les risques de dépendance au jeu ou d’hypersexualité comme effets secondaires signalés. Abilify a été autorisé au Canada en 2009 et Abilify Maintena (forme injectable) en mars 2014. Le nombre d’ordonnances annuelles pour Ability est passé de 3 000 en 2010 à plus de 1 million en 2013, précise Santé Canada.
Santé Canada avait entrepris un examen de l’innocuité du médicament à la suite d’une mise à jour de l’étiquetage du produit en Europe associant son utilisation au risque de dépendance incontrôlable au jeu (jeu pathologique), dans laquelle la personne est incapable de contrôler ses envies (trouble du contrôle des impulsions). L’examen a confirmé un lien entre Abilify (et Abilify Maintena) et un risque accru de certains troubles du contrôle des impulsions : le risque de dépendance au jeu et les comportements sexuels incontrôlables (hypersexualité). Si au Canada, les cinq déclarations de dépendance au jeu et/ou d’hypersexualité n’ont pu être formellement corrélées à la prise d’aripiprazole, sur 14 des 18 cas internationaux de dépendance au jeu identifiés dans le cadre d’un examen des publications scientifiques et médicales, les problèmes de comportement ont disparu ou se sont améliorés après l’interruption du traitement par l’aripiprazole ou à la suite d’une réduction de la dose. Le même constat a été fait concernant 5 des 6 cas d’hypersexualité associés à l’aripiprazole qui avaient été identifiés dans la littérature.
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