Les natifs du 29 février pourront enfin fêter leur anniversaire aujourd’hui. Quatre ans qu’ils attendaient cela ! 2016 est, en effet, une année bissextile, c’est-à-dire qu’elle compte une journée supplémentaire. Cela se répète tous les quatre ans, à condition que le chiffre de l’année soit divisible par 4, mais pas par 100, ou divisible par 400…
En clair, 2016 est bissextile car divisible par 4 ; 2100 ne le sera pas car divisible par 4 mais aussi par 100, tandis que l’an 2000 l’était, car divisible par 400. Les astronomes se sont bien cassés la tête pour rattraper le décalage entre le nombre de jours que compte habituellement une année (365 jours) et le temps réellement mis par la Terre pour faire le tour du Soleil (365,2422 jours). Tous les 1 461 jours, on rajoute donc un jour, le fameux 29 février, et ce depuis 1582. En moyenne, cela permet d’obtenir une année calendaire de 365,2425 jours qui se rapproche ainsi de la durée de l’année tropique afin de maintenir les dates d’apparition des saisons.
Ce principe amuse beaucoup ceux qui sont nés un 29 février, persuadés que souffler ses bougies tous les quatre ans permet de vieillir moins vite. Si dans les faits cette théorie peut se défendre, elle est loin d’être prouvée scientifiquement. Car une année, bissextile ou pas, comporte le même nombre de jours pour tout le monde. Et au final, être né un 29 février ne ralentit pas plus qu’il n’accélère le vieillissement.
Toutefois, la date de naissance pourrait influer sur la durée de vie et l’apparition de certaines maladies. Une étude menée il y a quelques années, notamment par des statisticiens, a ainsi tenté d’établir un lien entre le mois de naissance d’une personne et son comportement ou les pathologies dont elle peut être plus particulièrement exposées, rapporte le site Live Science.
« Cela peut sembler absurde, mais votre durée de vie, votre taille, votre poids, votre réussite scolaire, le fait que vous soyez du soir ou du matin, ainsi que votre capacité à développer certaines maladies sont corrélés, dans une certaine mesure, à la période de l’année à laquelle vous êtes né », affirme ainsi un chercheur de l’université britannique d’Oxford. Par exemple, les individus nés en février sont susceptibles de souffrir de narcolepsie et d’allergies alimentaires, tandis que ceux nés en mars seront plus sujets à l’asthme. Une période de l’année pas trop mauvaise pour voir le jour, comparée à avril qui prédispose à l’alcoolisme, à la maladie de Parkinson et aux troubles alimentaires.
Mais finalement, selon ces chercheurs, pour vivre vieux et en bonne santé, mieux vaut voir le jour en septembre ou en octobre. Et non pas un 29 février.
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Françoise Amouroux
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