Une étude clinique interrompue après la mort de onze bébés

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Publié le 25/07/2018

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Crédit photo : Phanie

Après le décès de 11 enfants, le Centre hospitalier universitaire d’Amsterdam a dû interrompre une étude portant sur la prise de Viagra, pendant la grossesse, en cas de croissance déficiente du fœtus.

Onze bébés dont la mère avait été traitée au Viagra pendant la grossesse pour stimuler la croissance déficiente du fœtus, sont décédés. Le Centre hospitalier universitaire d’Amsterdam (UMC) qui menait cette étude clinique en coopération avec dix autres établissements hospitaliers néerlandais, a par conséquent décidé d’interrompre cette étude clinique portant sur l'accroissement de l’afflux sanguin dans le placenta grâce à l'action du sildénafil.

Les chercheurs pensaient que la petite pilule aurait ainsi des effets bénéfiques sur le développement de l’enfant. Les faibles chances de survie des bébés nés après ce type de complications in utero justifiaient cette étude, explique l’UMC.

Au moment de l'arrêt des essais, lancés en 2015, 93 femmes s'étaient vu prescrire du Viagra pendant leur grossesse, 90 autres un placebo. 19 bébés confrontés in utero au sildénafil sont morts, 11 d'entre eux probablement en raison d'une hypertension pulmonaire qui pourrait être liée au médicament. Six autres nourrissons nés prématurés qui souffraient également de problèmes pulmonaires ont, quant à eux, survécu.

Dans le groupe placebo, neuf enfants sont morts mais aucun en raison de complications pulmonaires, tandis que trois bébés nés avec ces complications ont survécu. Si aucune des femmes recrutées pour cette étude n'a eu de complication due à la prise du médicament, une dizaine de femmes qui ont participé à l'étude attendent en revanche, dans l'angoisse, la fin de leur grossesse, comme le rapportent les médias néerlandais.

Le gynécologue Wessel Ganzevoort, qui a dirigé l'étude, se dit « choqué » par les résultats des essais qu'il a transmis à des chercheurs canadiens menant des travaux similaires.