LA FACULTÉ de pharmacie de l’université Paul Sabatier de Toulouse III a été la scène d’incidents, le 4 mai. Des militants d’Act Up Sud-ouest ont investi l’amphithéâtre I où se tenait une conférence sur le thème « PMA, GPA* et droits de l’enfant » pour protester contre la tenue dans une « université laïque et publique d’une conférence LGBT-phobe et sexiste ». Davantage que le sujet de la conférence, les militants ont mis en cause l’intervention « sans contradiction » d’Aude Mirkovic, maître de conférence en droit privé à l’université d’Evry, directrice du Master 2 en droit des biotechnologies. Celle-ci est également porte-parole de Juristes pour l’enfance, association partenaire de la « Manif pour tous ».
Cette conférence était organisée par le Café Bioéthique Étudiant, une émanation de l’Espace de Réflexion Éthique dans le domaine des Sciences de la Vie et de la Santé en Midi-Pyrénées (Eremip) destiné aux échanges entre étudiants de l’Université Paul Sabatier et animé par Florence Taboulet, Professeur de Droit et Économie de la santé à l’Université Paul Sabatier, également membre du conseil d’orientation d’Eremip.
Un débat contradictoire sur ces mêmes thèmes sera organisé.
« Les manifestants cagoulés ont déployé des banderoles et ont vociféré dans des micros pendant tout le temps de l’intervention de la conférencière de sorte que l’assistance composée d’une centaine de personnes n’a pu entendre son exposé juridique qui se limitait à un commentaire de la loi. Certains spectateurs ont même été pris à partie violemment par les manifestants », relate Florence Taboulet, précisant que l’Eremip bénéficie d’une convention avec la faculté de pharmacie pour la tenue de ses conférences. Germain Dubrulle, responsable administratif de la faculté confirme que la conférence avait été autorisée et que l’Eremip étant une institution référencée par l’ARS et le CHU, « il n’y avait pas de raison de ne pas l’accepter ». Pour autant, suite à ces incidents, le président de l’Université Paul Sabatier, Bertrand Monthubert, a indiqué que le colloque s’était tenu « sans qu’il ait été conduit à donner son avis ». Il informe qu’un prochain débat contradictoire sur ces mêmes thèmes sera organisé « dans les murs de l’Université avant la fin de l’année universitaire ». Afin de prévenir « tout risque de confusion et d’amalgame quant à l’organisation de cet événement et garant de la réputation scientifique de l’université », le président de l’Université délègue « le vice-président délégué à la Santé et le vice-président délégué à la Recherche pour être présents sur place et délivrer ce même message ». Contacté par « Le Quotidien », Christophe Pasquier, doyen de la faculté de pharmacie, a refusé de s’exprimer sur cette affaire.
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