Les différentes déclinaisons de l’étude PATHWAY sur l’amélioration de la prise en charge de l’hypertension par les diurétiques avaient fourni une série de résultats lors du dernier congrès de la société européenne de cardiologie (29 août-2 septembre).
L’étude PATHWAY 3 avait notamment montré que l’association d’une demi-dose de thiazide (qui augmente l’excrétion du potassium) et d’une demi-dose d’amiloride (un épargneur de potassium) permet d’obtenir un meilleur contrôle tensionnel, tout en maintenant un niveau sanguin de potassium acceptable. Selon les résultats de phase 4 de cette même étude publiés cette semaine sur le site de « The Lancet : Diabetes & Endocrinology », cette association permet également d’éviter les risques d’intolérance au glucose et de diabète de type 2 induits par une monothérapie par un diurétique thiazidique.
Le Pr Morris Brown de l’unité de pharmacologie clinique de l’hôpital Addenbrooke (Université de Cambridge), et ses collègues, a recruté 399 patients adultes ayant une pression systolique de plus de 140 mmHg et une pression diastolique de plus de 130 mmHg, associé à au moins un signe caractéristique d’une maladie métabolique. Les patients ayant un diabète confirmé ont, en revanche, été écartés.
Ces patients ont été répartis en trois groupes. Un premier groupe recevait 10 mg d’amiloride par jour en prise orale, un deuxième groupe recevait 25 mg d’hydrochlorothiazide et un troisième groupe recevait 5 mg d’amiloride et 12,5 mg d’hydrochlorothiazide. Toutes ces doses étaient doublées au bout de 12 semaines de traitement afin d’atteindre les doses thérapeutiques voulues. Les patients subissaient ensuite deux tests de tolérance au glucose, à 12 et 24 semaines. Cet examen consistait en une mesure du taux plasmatique de glucose, 2 heures après la prise de 75 g de glucose.
Comparées aux valeurs mesurées lors de l’inclusion, les concentrations en glucose après un test de tolérance avaient diminué en moyenne de 35 mm/L dans le groupe monothérapie amiloride, et de 22 mm/L dans le groupe amiloride + hydrochlorothiazides contre une augmentation de 20 mm/L dans le groupe sous monothérapie d’hydrochlorothiazide. Par ailleurs, la réduction de la pression systolique était plus importante dans le groupe traité par une association (- 15 mm Hg) que dans les deux groupes sous monothérapie (- 12,9 mm Hg et - 12,2 mm Hg).
Pour les auteurs, ces résultats montrent qu’une « combinaison de deux demi-doses d’amilorides et d’hydrochlorothiazide n’est pas associée à une augmentation du taux plasmatique de glucose lors d’un test de tolérance et provoque une réduction plus importante de la pression sanguine que des doses complètes de l’un ou l’autre de ces diurétiques ».
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