Interrogés par une équipe de chercheurs français dans le cadre d’une étude publiée dans la revue « Medicine », les étudiants des filières médicales avouent, pour 33 % d’entre eux, avoir recours à des psychostimulants en période d’examens.
Dans 29,7 % des cas, il s’agit de produits OTC. Mais 6,7 % d’entre eux prennent des médicaments prescrits, en premier lieu des corticoïdes (4,5 %), du méthylphénidate ou encore du modafinil.
Enfin, 5,2 % consomment des produits illicites (cocaïne et amphétamines). Toutefois, il apparaît que les étudiants en filières médicales, sans doute plus conscients des risques encourus, usent moins de la cocaïne et des amphétamines que l’ensemble des étudiants de leur classe d’âge (7 % des 18-25 ans).
Les étudiants justifient l’usage de médicaments prescrits par la recherche de la performance, l’amélioration de la concentration et de la mémoire, ainsi que pour lutter contre le sommeil. Ces effets sont particulièrement recherchés par les étudiants en première année commune aux études de santé (PACES) à laquelle sont inscrits les futurs pharmaciens.
Les auteurs de l’étude notent quelques spécificités françaises. Ainsi, la consommation de corticoïdes est particulièrement prisée des étudiants français tandis que leurs homologues anglo-saxons leur préfèrent la Ritaline ou le modafinil.
Ces données résultent, suggèrent les chercheurs, de la politique restrictive française qui réserve aux seuls psychiatres et neurologues la prescription initiale de ces produits.
Pour autant, les étudiants français n’en sont pas moins exposés aux effets secondaires sévères des corticoïdes. Aussi, comme le soulignent les chercheurs dans leurs conclusions, il conviendrait de considérer une restriction de la prescription de l’ensemble de ces produits sous un angle bénéfice/risque pour la santé publique.
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