La greffe de tête possible d’ici à deux ans

Un tête à tête entre technique et éthique

Publié le 04/07/2013

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La tête et les jambes, bientôt réconciliées ?
Crédit photo : dr

L’IMPOSSIBLE greffe sera-t-elle un jour réalisée ? C’est en tout cas la promesse du neurochirurgien italien Sergio Canavero. Greffer la tête d’un patient sur le corps d’un donneur sera possible d’ici à deux ans, assure le médecin. Plus qu’une greffe de tête, il s’agit plus exactement d’une greffe de corps. L’objectif de cette chimère médicale ? Permettre à un receveur atteint d’une maladie neuromusculaire dégénérative, ou tétraplégique, de retrouver une motricité normale. Les données recueillies lors d’expériences réalisées sur des singes dans les années soixante-dix fourniraient suffisamment d’éléments pour se lancer dans l’aventure. De plus, les outils servant les greffes ont significativement progressé. Ainsi, pour assurer la continuité de la moelle épinière entre le corps du donneur et la tête du receveur, des colles biologiques fusogéniques permettraient de rétablir les liens entre les fibres nerveuses. Reste que ce type de projet pose nombre de questions éthiques, et même simplement médicales, quant à sa faisabilité. Un milliardaire âgé pourrait être tenté de se greffer un corps jeune pour prolonger ses jours dorés au-delà du raisonnable, augurent certains. Si l’idée existe déjà, parions qu’elle trouvera sa réalisation dans les mains d’un chirurgien qui aura fait l’économie d’un tête à tête avec sa conscience…

› D.D.