Frappés par un éclair, ils ont survécu mais ne sont pas épargnés, ensuite, par les problèmes de santé. Les survivants de la foudre vont désormais pouvoir compter sur un réseau de médecins qui souhaite sensibiliser autour de ce sujet.
Ils ont été surnommés les fulgurés d'Azerailles. Le 2 septembre 2017, 15 personnes, réfugiées sous une tente pendant un orage, sont frappées par la foudre en marge d'un festival de musique organisé dans ce village de Meurthe-et-Moselle. Si toutes les victimes ont survécu, certaines gardent, encore aujourd'hui, des séquelles parfois très invalidantes. Sur le plan sémantique, les foudroyés sont ceux qui succombent aux blessures causées par une décharge électrique liée à la foudre, alors que le terme « fulguré » est employé pour ceux qui parviennent à en réchapper.
Pour la première fois en France, un réseau national de médecins va être créé pour mieux faire connaître cette problématique de santé, notamment auprès des généralistes. Inauguré à Toulouse en septembre, l'Institut de médecine environnementale kéraunique (IMEK) supervisera ce réseau, en s'appuyant sur les découvertes récemment effectuées dans ce domaine. « Ce phénomène est encore très peu décrit, précise le Dr Rémi Foussat, qui a consacré sa thèse aux fulgurés et les reçoit au CHU d'Aurillac, dans le Cantal. Nous en savons un peu plus aujourd'hui, notamment grâce au suivi des personnes touchées à Azerailles. La création du réseau porte trois objectifs : apporter des conseils sur le plan médical, faire avancer la recherche, mais aussi sensibiliser, car les victimes ne peuvent pas bénéficier d'un statut et ne sont donc pas prises en charge pour leur pathologie par la Sécurité sociale. »
Selon le Dr Foussat, 500 personnes par an seraient victimes de la foudre en France. Parmi elles, plus d'une centaine serait accueillie par les services d'urgence. « Dans certains cas, les symptômes sont immédiats, mais il arrive que des troubles, notamment neurologiques, surviennent deux à trois mois après l'accident », précise-t-il. « Des effets bénéfiques sont parfois observés chez certains patients (hyperactivité cérébrale, disparition de certaines douleurs…) mais ils durent rarement plus d'un mois. » Des douleurs chroniques, des problèmes de langage ou de coordination des mouvements peuvent également survenir au bout d'un certain temps, d'où l'importance du suivi médical.
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