UN ESSAI clinique, apparemment le premier du genre, vient d’être lancé à Philadelphie. Les médecins de l’université Thomas Jefferson annoncent le début de l’enrôlement de 14 patients atteints d’un cancer de la prostate et qui seront traités par curiethérapie à l’aide d’un robot. Le dispositif, baptisé Euclidian, devrait insérer les aiguilles de radium avec une précision dépassant celle de l’habileté humaine.
Sept années ont été nécessaires pour mettre au point cette technologie, dont les médecins espèrent surtout une réduction des effets délétères de l’irradiation locale. Adam Dicker et coll rappellent que la curiethérapie requiert la pose très précise de 60 à 120 « grains » ou aiguilles de radium en des emplacements spécifiques de la prostate. L’insertion se fait à l’aide d’un gabarit en plastique ou en métal conçu pour 15 à
20 aiguilles radioactives. La finesse de cette grille rend difficile la poussée rectiligne et douce de l’aiguille par le médecin. Quelle que soit son habileté, expliquent les chercheurs, il existe toujours un risque de rotation avec donc une dérive de la trajectoire. De cette insertion moins précise peuvent survenir davantage d’effets délétères.
Contrôle par imagerie.
Le robot, parce qu’il est motorisé et équipé d’un contrôle par imagerie, devrait être plus performant que l’humain. En pratique, il associe une imagerie par ultrasons à haute résolution, un calcul des doses fondé sur un algorithme génétique, une visualisation en 3D, un dispositif de poussée de l’aiguille par rotation qui diminue la déformation tissulaire et les mouvements de la prostate. Enfin, un dispositif à retour de force, à partir de nanocapteurs, analyse les mouvements.
L’ensemble est entièrement automatisé, mais sous contrôle du praticien, qui peut à tout moment reprendre la main.
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