L’alimentation est l'un des facteurs qui contribue à l'homéostasie intestinale, qui, elle-même, a un impact sur le maintien en bonne santé. Mais les relations entre alimentation riche en graisses, défenses immunitaires et microbiote intestinal étaient jusqu'alors peu connues.
Le travail mené sur un modèle murin, rapporté dans la revue PNAS (1) par une équipe française, met en évidence une modification importante du microbiote intestinal après seulement 30 jours de diète riche en graisses.
La composition en bactéries au niveau du grêle évolue, avec une prolifération des Firmicutes , Proteobacteria et Verrucomicrobia et, à l'inverse, une disparition des Bacteroidetes et des Candidatus arthromitus. De plus, des bactéries sont retrouvées entre les villosités intestinales, qui en sont habituellement dépourvues et une diminution de l'expression des peptides antimicrobiens a été observée dans les zones ayant la plus forte densité bactérienne.
Le régime riche en graisses s'est accompagné d'une augmentation de la perméabilité intestinale et d'une diminution de l'expression du gène et de la protéine CFTR et du cotransporteur NA-K-2Cl, à l'origine d'une altération marquée du mucus intestinal.
Ces modifications ont toutefois été rapidement réversibles lors de la reprise d'une alimentation normale ou d'un traitement par un agoniste du PPAR-γ, qui semble donc jouer un rôle majeur dans les défenses immunes au niveau de la muqueuse intestinale.
Ces résultats confirment ainsi le rôle de l'alimentation sur l'homéostasie intestinale et apportent un éclairage intéressant sur la physiopathologie des maladies chroniques liées à l'alimentation occidentale.
Dr Isabelle Hoppenot
Tomas J et al. High-fat diet modifies the PPAR-γ pathway leading to disruption of microbial and physiological ecosystem in murine small intestine. PNAS 16 septembre. doi: 10.1073/pnas.1612559113
Le travail mené sur un modèle murin, rapporté dans la revue PNAS (1) par une équipe française, met en évidence une modification importante du microbiote intestinal après seulement 30 jours de diète riche en graisses.
La composition en bactéries au niveau du grêle évolue, avec une prolifération des Firmicutes , Proteobacteria et Verrucomicrobia et, à l'inverse, une disparition des Bacteroidetes et des Candidatus arthromitus. De plus, des bactéries sont retrouvées entre les villosités intestinales, qui en sont habituellement dépourvues et une diminution de l'expression des peptides antimicrobiens a été observée dans les zones ayant la plus forte densité bactérienne.
Le régime riche en graisses s'est accompagné d'une augmentation de la perméabilité intestinale et d'une diminution de l'expression du gène et de la protéine CFTR et du cotransporteur NA-K-2Cl, à l'origine d'une altération marquée du mucus intestinal.
Ces modifications ont toutefois été rapidement réversibles lors de la reprise d'une alimentation normale ou d'un traitement par un agoniste du PPAR-γ, qui semble donc jouer un rôle majeur dans les défenses immunes au niveau de la muqueuse intestinale.
Ces résultats confirment ainsi le rôle de l'alimentation sur l'homéostasie intestinale et apportent un éclairage intéressant sur la physiopathologie des maladies chroniques liées à l'alimentation occidentale.
Dr Isabelle Hoppenot
Tomas J et al. High-fat diet modifies the PPAR-γ pathway leading to disruption of microbial and physiological ecosystem in murine small intestine. PNAS 16 septembre. doi: 10.1073/pnas.1612559113
3 questions à…
Françoise Amouroux
Cas de comptoir
Les allergies aux pollens
Pharmaco pratique
Les traitements de la sclérose en plaques
Alzheimer : l’immunothérapie ouvre de nouvelles perspectives