Un parasite sème le trouble sur la Côte d'Azur

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Publié le 25/11/2019

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Crédit photo : Phanie

Des infections causées par des parasites du genre cryptosporidium ont été signalées à Grasse, dans les Alpes-Maritimes, ainsi que dans 9 autres communes du département.

92 cas de diarrhée provoqués par un parasite du genre cryptosporidium, ont été notifiés à Grasse et dans 9 autres communes des Alpes-Maritimes, a confirmé l'agence régionale de santé (ARS) de Provence-Alpes-Côte d'Azur (PACA). Présent naturellement dans l'environnement, ce parasite unicellulaire pathogène pour l'homme peut être à l'origine de fortes diarrhées accompagnées parfois de douleurs abdominales, de vomissements et d'une légère fièvre. La durée d'incubation n'excède pas 8 jours en moyenne et la guérison s'effectue spontanément chez une personne en bonne santé. Jusqu'à aujourd'hui, aucune hospitalisation liée à la cryptosporidiose n'a été signalée à l'ARS. Toutefois, cette infection très contagieuse peut nécessiter une prise en charge médicale chez les enfants en bas âge et chez les personnes immunodéprimées.

Depuis le 22 novembre, les autorités sanitaires déconseillent aux 90 000 habitants de la zone touchée de consommer l'eau du robinet par mesure de précaution. En effet, après l'identification d'un premier cas le 7 octobre, de premières investigations ont confirmé une contamination sur un point du réseau d'eau de la ville de Grasse. Selon les autorités, ce serait le canal qui dessert les communes concernées en eau potable qui pourrait avoir été contaminé par le parasite, suite aux fortes pluies qui se sont abattues sur la région ces dernières semaines. En attendant les résultats de nouvelles analyses dans les prochains jours, l'ARS et Santé publique France ont contacté les personnes infectées pour déterminer les origines possibles de cette contamination. L'ARS PACA travaille également en lien étroit avec les médecins et les pharmaciens du secteur.

Encore très méconnue, la cryptosporidiose a fait l'objet de récents travaux menés par l'INSERM et l'INRA. Une nouvelle molécule découverte par les chercheurs parviendrait à réduire drastiquement l'infection causée par le cryptosporidium et serait, de plus, efficace pour lutter contre la toxoplasmose. Leurs résultats ont été publiés dans « Science Translational Medicine ».