Mammorisk est un logiciel qui permet, à partir de quatre facteurs, d’estimer le risque de cancer du sein. Testé en consultation de ville, l’outil a été très bien accepté par les femmes.
Quel est votre âge ? Y a-t-il des cancers du sein dans la famille et si oui, combien ? Avez-vous déjà réalisé des biopsies mammaires pour lésion bénigne ? À partir de ces trois questions, en y ajoutant l’estimation de la densité mammaire à partir de la mammographie, le logiciel Mammorisk permet de calculer le risque de cancer du sein d’une patiente.
Trois facteurs sont déjà utilisés dans les évaluations actuelles : l'âge, les antécédents familiaux et le fait d'avoir déjà eu une biopsie mammaire finalement négative. L'originalité de Mammorisk est d'introduire un quatrième facteur : la densité mammaire, qui mesure la proportion de tissu glandulaire et canalaire dans le sein par rapport au tissu graisseux. « Les femmes avec la densité la plus élevée ont 4 à 6 fois plus de risque de cancer du sein que les femmes dont les seins sont presque entièrement constitués de tissu adipeux », observe la société Statlife qui développe ce logiciel. Autre intérêt du programme : les résultats sont présentés sous forme d’un graphique qui compare les résultats de la patiente aux courbes de la population générale. Les informations sont visuelles et beaucoup plus faciles à comprendre qu’un pourcentage de risque.
En France, cet outil a été testé par l’Institut Gustave Roussy auprès de 26 médecins de ville (radiologues, gynécologues et généralistes) et de 452 femmes lors de consultations de prévention : 97 % d'entre elles ont accepté de réaliser ce test (36 % ont été identifiées avec un risque élevé et 27 % avec un risque faible).
À terme, Mammorisk pourrait être utilisé en routine, comme outil de dépistage personnalisé de cancer du sein. Il pourrait permettre de renforcer la surveillance des femmes à risques et d'avoir un suivi moins fréquent et moins intrusif pour celles à faible risque. Aujourd'hui, le programme français de dépistage organisé propose de façon généralisée une mammographie tous les deux ans aux femmes de 50 à 74 ans, hormis celles présentant des prédispositions génétiques, pour qui la fréquence est annuelle.
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