Tuberculose : un élève peut-être contaminé par son institutrice

Une enseignante effectuant des remplacements dans la Vienne a été dépistée positive à la tuberculose. Elle pourrait avoir transmis le bacille à un élève de l'école de Smarves, un garçon de 5 ans, décédé le 25 avril dernier.

L'agence régionale de santé (ARS) de Nouvelle-Aquitaine « a été informée par le Centre de lutte antituberculeux (CLAT) de la Vienne d'un cas de tuberculose dépisté, dans le cadre de la campagne de dépistage de Smarves, chez un enseignant ayant effectué des remplacements au cours de l'année scolaire 2015-2016 à Smarves, et cette année, dans 5 communes du Châtelleraudais ». L'institutrice était dernièrement en poste à Châtellerault, à l'école Léo-Lagrange.

Son parcours de remplaçante entraîne la mise en place d'un plan de dépistage dans sept écoles à Châtellerault et dans les communes alentour (Targé, Antoigné, Naintré et Leigné-les-Bois), où elle a enseigné pendant des périodes allant d'une journée à dix-huit jours. Les parents, invités à une réunion d'urgence à Smarves par l'ARS lundi soir, sont dubitatifs. Selon le journal « La Nouvelle République », ils se demandent si ce n'est pas elle qui a contaminé Tom, le garçon de 5 ans qui l'a eu comme institutrice à Smarves, et décédé le 25 avril dernier de la tuberculose à Poitiers. Car l'origine de la tuberculose de Tom reste un mystère à ce jour. Les parents ne comprennent pas « pourquoi on n'a pas cherché tout de suite tous les enseignants qui ont été au contact de ce garçon ».

« La Nouvelle République » indique par ailleurs que « l'enseignante était en poste à l'école Léo-Lagrange quand elle se serait sentie mal », crachant du sang et présentant une forte fièvre, ce qui a entraîné son hospitalisation mardi dernier. L'état de l'institutrice s'améliore. Les parents de l'école Léo-Lagrange ont été informés vendredi. L'ARS précise que « la deuxième vague de dépistage, prévue dans le protocole initial à Smarves, est programmée la semaine prochaine ».