Le président américain a déclaré, le 26 octobre, « urgence de santé publique nationale » la lutte contre l’addiction aux opiacés, à l'origine, chaque jour, du décès de 150 Américains.
Donald Trump s’est promis solennellement, le 26 octobre, d’éradiquer du sol américain ce fléau que constitue « la crise des opiacés ». Selon les estimations, deux millions d’Américains seraient en effet dépendants de cette catégorie de stupéfiants, dont des médicaments analgésiques délivrés sur ordonnance tels que l’oxycontin et le fentanyl, ainsi que l’héroïne, souvent mélangée à des substances de synthèse. Jusqu’à 150 Américains mourraient chaque jour d’abus ou de mésusage d’opiacés. Toujours selon les estimations, le nombre de décès par overdose d’opiacés a augmenté de 19 % entre 2015 et 2016.
Premier pas dans ce combat, le président a annoncé que la FDA, l’agence américaine du médicament, avait demandé qu'un « opiacé particulièrement à haut risque soit immédiatement retiré du marché ». Sans toutefois en citer le nom.
Si aucun fonds supplémentaire ne sera débloqué par le gouvernement fédéral, la Maison Blanche demandera au Congrès d’augmenter l’enveloppe consacrée à cette crise. Le plan prévu sur 90 jours pourra être renouvelé. Ainsi le ministère du Travail pourra consacrer des moyens à l’intention des personnes souffrant d’accoutumance aux opiacés. Donald Trump a promis de poursuivre « assez rapidement » en justice les personnes et les entreprises « qui ont fait du mal » aux Américains. C’est ainsi qu’il évoquera également lors de sa prochaine visite à Pékin, le cas du Fentanyl, opiacé de synthèse produit en Chine.
La Bourse n’a pas manqué de réagir à l’annonce de l’urgence de santé publique. Le 26 octobre, les titres du groupe McKesson (grossiste-répartiteur, détenteur de chaînes de pharmacie et de l’OCP et Pharmactiv en France) ainsi que ceux d’Amerisource Bergen et de Cardinal Health plongeaient respectivement de 5,18 %, 4,20 % et 3,43 %. En avril dernier, la nation Cherokee a engagé des poursuites contre ces groupes qu’elle accuse de profiter de « la crise des opioïdes ».
Avec AFP
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