Les maladies thyroïdiennes sont fréquentes et ont un important impact médico-économique.
De fait, l’auto-immunité thyroïdienne et ses conséquences affecteraient 5 à 10 % de la population. Tandis que la prévalence des anticorps anti-thyroidiens est de l’ordre de 10 % dans la population générale et de 25 % chez les femmes de plus de 60 ans (heureusement, dans la majorité des cas, la fonction thyroïdienne est normale).
Principales pathologies : thyroïdite focale, thyroïdite d’Hashimoto, thyroïdite atrophique (myxœdème primitif), thyroïdite du post-partum, thyroïdite silencieuse, maladie de Basedow.
- Maladie de Basedow (hyperthyroïdie) : le tableau clinique est représenté par les signes d’une thyréotoxicose (tachycardie, nervosité, tremblement fin et régulier des extrémités, fatigue, hypersudation, amaigrissement – mais attention au phénomène inverse possible également en raison d’une hyperphagie compensant l’hypermétabolisme, accélération du transit intestinal) et de signes extrathyroïdiens (orbitopathie, parfois unilatérale, dont la forme la plus évidente est l’exophtalmie, diplopie – intermittente ou permanente, myxœdème prétibial ou dermatopathie basedowienne, déformation des extrémités des doigts avec des ongles en « verre de montre »).
Le diagnostic s’appuie sur la détermination des taux de TSH (effondré), de T4 libre ou de T3 libre (augmenté) et le dosage des anticorps dirigés contre le récepteur de la TSH. Complété, éventuellement, par une scintigraphie et/ou une échographie de la thyroïde (voir un Doppler couleur mesurant la vitesse circulatoire dans les artères thyroïdiennes).
- Thyroïdite d’Hashimoto (hypothyroïdie) : le goitre est élément caractéristique de la maladie ; au stade initial, le patient (6 fois sur 10 une femme) est euthyroïdien. Dans 15 % des cas, il existe d’emblée une hypothyroïdie subclinique marquée par une élévation modérée de la TSH. Au fil des années, l’évolution se fait vers l’hypothyroïdie patente et l’atrophie progressive de la glande.
Le diagnostic s’appuie sur le dosage de la TSH, des anticorps anti-TPO (anti-thyroperoxydase), une échographie, voire une scintigraphie à l’iode 123 ou au technétium 99m.
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