Suppression de l’interaction entre antibiotiques et pilule

Par

Publié le 13/04/2015

L’interaction médicamenteuse entre certaines pilules contraceptives et la plupart des antibiotiques à large spectre vient d’être supprimée, selon les recommandations du CMDh (groupe de coordination des procédures de reconnaissance mutuelles et décentralisées). Les laboratoires ont un an pour mettre à jour les notices et les résumés des caractéristiques du produit (RCP). Sont concernées notamment les pilules et génériques de Jasmine, Jasminelle et Yaz, dont le RCP indique, dans la rubrique interaction médicamenteuses, l’existence d’interférences avec la circulation entéro-hépatique : « des échecs de la contraception ont également été rapportés avec les antibiotiques de la classe des pénicillines et des tétracyclines. Le mécanisme de cet effet n’est pas connu. (…) Les femmes sous traitement par antibiotiques (autre que la rifampicine) doivent utiliser une contraception mécanique jusqu’à 7 jours après l’arrêt. Si l’administration du traitement concomitant va au-delà de la fin de la plaquette du contraceptif oral, la plaquette suivante doit être commencée sans respecter l’intervalle libre habituel. »

Ces informations ne sont donc plus à l’ordre du jour. Les codes ATC pour lesquels ce changement s’applique sont G03 AA01 à G03 AA13 et G03 AB01 à G03 AB08 et G03 HB01.

Cette recommandation découle d’un rapport de l’OMS qui a conclu que l’efficacité des contraceptifs oraux n’était pas affectée par la co-administration avec la plupart des antibiotiques à large spectre. Ce rapport se fonde notamment sur une étude menée avec l’anneau contraceptif Nuvaring (étonogestrel et éthinylestradiol) et l’amoxicilline, ou la doxycycline, qui ne met pas en évidence d’interaction médicamenteuse. De même, une étude avec le patch transdermique Evra (norelgestromine et éthinylestradiol) et la tétracycline ne met pas en évidence d’interaction médicamenteuse. Le résultat obtenu avec l`anneau contraceptif et le patch Evra peut être extrapolé aux contraceptifs oestro-progestatifs combinés, étant donné que la voie d’administration n’interfère pas sur le mécanisme de circulation entéro-hépatique.