Benzodiazépines, opiacés, ou encore kétamine, cannabis, poppers… En France, l’usage abusif de psychotropes n’épargne pas les 65 ans et plus.
En France, l’abus de psychotropes est en train de se diversifier, à la fois en termes de substances utilisées, mais aussi de type d’utilisateurs. En effet, le mésusage ne concerne plus uniquement les adolescents et les jeunes adultes : il touche aussi les personnes âgées, avec des conséquences parfois graves pour la santé, selon une étude réalisée à partir des données du réseau Addictovigilance, et présentée le 13 juin au congrès de la Société française de pharmacologie et de thérapeutique, à Lyon.
Chez les seniors, les abus concernent surtout deux classes de médicaments : les benzodiazépines - principalement le zolpidem et le zopiclone - et les analgésiques opioïdes, en particulier le fentanyl ou l'oxycodone, mais aussi le tramadol, la poudre d'opium, la codéine…
Or ces abus sont loin d’être rares, souligne l’étude. Au total, 27 % des plus de 64 ans prendraient trop des benzodiazépines et 14 % trop d’antalgiques opiacés. Cet usage problématique se fait souvent sur le long terme, parfois à des doses élevées, avec une acquisition illégale (ordonnances falsifiées).
Par ailleurs, de nouveaux mésusages ont fait leur apparition : avec d’autres médicaments (méthadone, venlafaxine, méthylphénidate, kétamine) ou avec des substances non médicamenteuses (cannabis, poppers, cocaïne, héroïne).
Ces abus peuvent avoir des conséquences pour la santé, entraînant des hospitalisations pour confusion, perte de conscience, chutes, troubles respiratoires, allant parfois jusqu’au décès.
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