Des cas de VIH, bien que peu fréquents, ont été rapportés lors de la prise d’une prophylaxie pré-exposition (PrEP) avec Truvada ou génériques. Deux cas ont été rapportés aux États-Unis.
Est il possible de s’infecter par le VIH lors d’une PrEP bien conduite avec l'association fumarate de ténofovir disoproxil/emtricitabine (Truvada et génériques) ? Une étude américaine publiée dans la revue « JAIDS* » vient répondre positivement à cette interrogation. Dans ces travaux, les chercheurs ont épluché les données de la Veterans health administration et étudié tous les dossiers des personnes ayant commencé une PrEP entre juillet 2012 et avril 2016.
Au total, 825 patients ont été identifiés : 97 % d’hommes, de 41 ans en moyenne, qui ont utilisé la PrEP en moyenne durant 8 mois. Six infections au VIH ont été observées durant la période étudiée, dont quatre chez des personnes peu observantes. En revanche, les deux autres sujets avaient bien suivi leur traitement, mais ils ont été infectés par un virus porteur d'une mutation.
En effet, quatre des personnes infectées ont rapporté des interruptions de traitement allant de 4 à 162 jours, et ont été contaminées au cours de période où elles n'étaient plus sous PrEP. Les deux autres individus ont été infectés malgré une prise correcte du traitement. L'analyse génomique du virus en cause a montré que celui-ci était porteur d'une mutation appelée M184V, mutation associée à une résistance à l'emtricitabine, l'un des antirétroviraux de la PreP.
* Journal of acquired immune deficiency syndrome
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