Pour répondre aux ruptures de stock prolongées de Sinemet, l'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) émet ses recommandations à destination des professionnels de santé.
Il y a quelques jours, les associations de patients Parkinsoniens poussaient un coup de gueule contre le manque de solutions mises en place pour faire face à la pénurie de Sinemet (lévodopa/carbidopa) et de ses génériques.
Dans ce contexte, l'ANSM annonce avoir mis en place un plan d'actions afin d'éviter toute interruption de traitement chez les patients concernés. Car le retour de l'antiparkinsonien dans les pharmaciens n'est pas prévu avant plusieurs mois. « Les ruptures de stock ont débuté fin août 2018 et devraient se poursuivre jusqu'en mars 2019 », indique ainsi l'agence du médicament.
Plus précisément, l'ANSM rappelle que les spécialités concernées par les ruptures sont : Sinemet 100 mg/10 mg (comprimé), Sinemet 250 mg/25 mg (comprimé), Sinemet LP 200 mg/50 mg (comprimé à libération prolongée). En revanche, aucune rupture de stock n'est attendue pour Sinemet LP 100 mg/25 mg (comprimé à libération prolongée).
Attention, l'agence signale que le laboratoire TEVA livre ses génériques de lévodopa-carbidopa aux répartiteurs en quantité limitée afin de diminuer le risque de rupture que pourraient susciter des reports de prescription vers ces spécialités.
Dans ce contexte, l'ANSM recommande donc aux médecins de prescrire en initiation un traitement à base de lévodopa/bensérazide (Modopar ou ses génériques), de préférence. Pour les patients déjà traités par Sinemet, elle les invite à prescrire un générique de Sinemet à base de lévodopa/carbidopa ou bien une spécialité à base de lévodopa/bensérazide (Modopar ou ses génériques), « en l'absence d'intolérance majeure lors d'une prescription antérieure, en tenant compte des équivalences ci-dessous ».
L'ANSM insiste sur le fait que tout changement de spécialité impose de respecter certaines conditions : la dose prescrite de lévodopa totale quotidienne et pour chaque prise doit être identique, le nombre de prise et leur répartition sur la journée doivent être maintenus, et la forme galénique doit être la même, une forme à libération immédiate ne pouvant pas être remplacée par une forme à libération prolongée (LP) et inversement. « La forme dispersible du Modopar 125 ne doit pas être utilisée en relais d'une forme à libération immédiate ou prolongée », précise encore l'ANSM, qui annonce la mise à disposition prochaine d'un document à destination des patients.
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