La cigarette électronique a permis à 18 % de fumeurs de devenir abstinents à un an, selon une étude. C’est presque deux fois plus qu’avec les substituts nicotiniques classiques.
L’usage de la cigarette électronique a permis à 18 % de fumeurs de devenir abstinents au bout d’un an, contre 9,9 % avec les substituts nicotiniques, selon une étude britannique publiée dans le « New England Journal of Medicine » (NEJM).
Dans le détail de l’essai, 886 fumeurs ont été randomisés pour recevoir des substituts nicotiniques classiques (gommes, patchs, inhalateur…) ou une cigarette électronique de 2e génération avec du e-liquide dosé à 18 mg de nicotine par ml pour débuter. Tous ont eu un soutien psychologique hebdomadaire durant au moins un mois. Au bout d’un an, 18 % du groupe e-cigarette étaient abstinents contre 9,9 % dans le groupe ayant utilisé des substituts nicotiniques, ce résultat ayant été validé biochimiquement par une mesure du taux de monoxyde de carbone exhalé. « La cigarette électronique fait donc presque deux fois mieux que les substituts nicotiniques classiques. Son efficacité est comparable à celle obtenue avec la varénicline ou le bupropion », indiquent les auteurs. De plus, la toux et les mucosités ont baissé de façon plus importante dans le groupe e-cigarette. Quant aux effets indésirables, on a relevé plus d'irritation de la gorge et de la bouche avec l’e-cigarette et plus de nausées avec les substituts nicotiniques.
En revanche, l’étude montre que 80 % des fumeurs qui sont devenus abstinents à un an avec l’e-cigarette continuent de l'utiliser (63 sur 79), alors que seulement 9 % (4 sur 44) de l'autre groupe avaient encore recours aux substituts. Ce constat soulève des inquiétudes sur les effets à long terme des e-cigarettes, sachant que leurs vapeurs renferment de nombreuses toxines… Cependant, en moindre mesure que dans la cigarette classique. La prudence reste donc de mise. Ainsi, dans un éditorial accompagnant l'article, Belinda Borreli et George O’Connor (université de Boston) recommandent que « les cigarettes électroniques ne soient utilisées que lorsque les traitements approuvés par les autorités de santé, associés à des conseils comportementaux, échouent ».
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