Le Danemark, qui a ouvert sa première salle de consommation de drogue à moindre risque en octobre 2012, en compte désormais dans toutes ses grandes villes. Les statistiques officielles d’une salle de Copenhague ont recensé 2 400 usagers et 500 à 800 consommations quotidiennes. Les partisans de ces dispositifs, surnommés « salles de shoot », notent qu’elles permettraient notamment de réduire la consommation de drogue en public et d’empêcher les surdoses mortelles. Le Danemark a compté 285 surdosages mortels en 2011, contre 210 en 2012, après l’ouverture des premières salles. Et sur 150 surdoses enregistrées dans les salles en un an et demi, aucune n’a été mortelle.
Les premières salles de shoot ont été ouvertes en Suisse dans les années 1980. Depuis, l’Allemagne, l’Espagne et les Pays-Bas en ont également ouvert, mais le Danemark est le seul pays à en avoir inauguré de nouvelles ces dix dernières années. En France, le projet d’ouverture d’une salle dans le 10e arrondissement de Paris en novembre 2013 a fait couler beaucoup d’encre. Le 10 octobre, le Conseil d’État a en effet recommandé d’inscrire le dispositif dans la loi. L’Académie de pharmacie a quant à elle publié un avis négatif sur le dispositif en février, aussitôt critiqué par le Réseau français de réduction des risques. Le projet est actuellement suspendu et reporté sine die.
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