Le dernier point de situation publié hier par Santé publique France note une intensification de la circulation du virus de la rougeole : en France, 115 nouveaux cas par semaine en moyenne ont été comptabilisés entre le 29 avril et le 26 mai, contre 75 cas hebdomadaires en moyenne les huit semaines précédentes.
Du 1er janvier au 2 juin 2019, Santé publique France constate que 1 453 cas de rougeole ont été déclarés, soit près de 1 000 cas de moins que sur la même période en 2018. En revanche, l'agence s'inquiète d'une recrudescence de cas depuis un mois. Elle souligne que « la persistance de cas groupés nosocomiaux rappelle l'importance de la mise à jour des statuts vaccinaux chez le personnel soignant ». Sur l'ensemble des cas, 30 % ont nécessité une hospitalisation (dont 19 cas en réanimation) et 7 % ont été compliqués de pneumopathie. Il y a eu deux cas d'encéphalite, dont un décès.
Au 2 juin, 81 départements ont déclaré au moins un cas de rougeole et 86 % des cas sont survenus chez des sujets non ou mal vaccinés. Le département le plus touché est sans conteste la Haute-Garonne, qui comptabilise 174 cas depuis le début de l'année. Sur l'ensemble de la région, l'agence régionale de santé (ARS) d'Occitanie déplore 345 cas de rougeole dont 95 ont été hospitalisés et 31 ont présenté des complications. À Toulouse, l'école d'ingénieurs de Purpan a dû annuler les festivités liées à son centenaire qui auraient dû commencer aujourd'hui, en raison de 17 cas de rougeole recensés parmi les étudiants, dont 5 hospitalisés pour complication. À noter que les départements les plus touchés sont situés dans la moitié sud de la France : 91 cas dans les Pyrénées-Atlantiques, 80 dans le Var, 58 dans les Bouches-du-Rhône, 55 dans le Rhône et en Savoie. Hors métropole, la Réunion est particulièrement concernée avec 56 cas.
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