Leur origine explique la grande fréquence des lésions tendineuses : elles représentent 19 % des troubles musculosquelettiques et plus de 30 % des consultations de médecine générale et de médecine sportive, domaine où elles prennent une importance croissante - parallèle à celle que prennent les activités physiques dans notre société, y compris pour des sujets âgés ou pour des sportifs amateurs mal équipés ou méconnaissant parfois les techniques élémentaires de la pratique -.
Les tendinopathies ont cependant des localisations préférentielles :
- Coudes. Épicondylite latérale (« tennis-elbow ») et épicondylite médiale (« golf elbow ») ont respectivement une prévalence de 1,3 % et de 0,6 % en population générale, avec un pic vers 45-55 ans. Ces tendinopathies sont plus fréquentes chez la femme (techniciennes de surface, ménagères).
- Épaules. Les douleurs d’épaule ont volontiers pour origine une tendinopathie de la coiffe des rotateurs. Observées chez 7 % à 36 % de la population, elles sont banales chez les pratiquants de sports de lancer, de tennis ou chez les nageurs, mais aussi chez les personnes travaillant les bras levés au-dessus de l’horizontale. Elles affectent entre 30 % et 50 % des personnes à mobilité réduite se déplaçant en fauteuil roulant.
- Hanches. La périarthrite de hanche se traduit par des douleurs intermittentes situées dans la face latérale d’une ou des deux cuisse(s), apparaissant entre 40 et 60 ans. Appelée aussi « syndrome douloureux du grand trochanter », elle est à l’origine de 10 % à 25 % des douleurs de hanche.
- Rotules. La tendinopathie patellaire (« jumper’s knee »), fréquente lors de la pratique de sports imposant des sauts répétés, est favorisée par le surpoids, les pieds creux ou une inégalité de la longueur des membres.
- Talons. La fasciite (ou aponévrosite) plantaire est la cause la plus commune de douleur du talon : affectant entre 3 % et 7 % de la population, elle est favorisée par un chaussage inadapté, la course sur terrain trop dur ou une altération morphologique du pied. La tendinopathie calcanéenne, également banale, s’observe dans 30 % des cas chez un sujet peu sportif atteint de rhumatismes ou d’une maladie métabolique : elle n’en reste pas moins généralement associée à une activité sportive intense (course, saut, tennis, volley-ball ou football).
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