« UN MAL qui répand la terreur, mal que le Ciel en sa fureur inventa pour punir les crimes de la terre (...) ». Non, ce n’est pas la peste, mise en vers par Lafontaine, mais sa cousine la rage qui vient de faire trembler notre système de surveillance sanitaire. Jeudi dernier, en France, un homme est mort de la rage. Le patient était hospitalisé en réanimation dans un établissement francilien. Sa contamination a eu lieu au cours d’un séjour au Mali, a tout de suite voulu rassurer le ministère de la Santé. N’empêche, les services hospitaliers concernés, l’agence régionale de santé d’Ile-de-France et l’Institut de veille sanitaire ont identifié et informé toutes les personnes ayant été en contact avec le malade. « Bien qu’aucun cas de transmission interhumaine directe n’ait été constaté, le personnel soignant et la famille proche ont été pris en charge et dirigés vers un centre antirabique pour évaluer la pertinence d’une vaccination. » À situation exceptionnelle, mesures exceptionnelles. Rappelons en effet qu’aucun cas de rage humaine autochtone (c’est-à-dire transmise par un animal non importé d’un pays dans lequel sévit la rage) n’a été observé en France métropolitaine depuis 1924. Même si une rage humaine contractée à la suite de la morsure d’une chauve-souris infectée, a été identifiée en 2008 en Guyane. Les très rares cas signalés chez l’homme en France concernent des personnes qui ont été mordues à l’étranger, en zone où sévit la maladie. Au total, ni le récent cas survenu la semaine dernière, ni les rares autres recensés depuis des décennies, ne doivent ébranler les certitudes épidémiologiques concernant l’infection à Lyssavirus. Depuis ce jour de juillet 1885, où le jeune alsacien Joseph Meister se présente au laboratoire d’un certain Louis Pasteur, la rage a bien, progressivement et pratiquement, disparu de l’Hexagone. Et c’est heureux car, contrairement à la peste - « Ils ne mourraient pas tous, mais tous étaient frappés » -, toutes les personnes qui contractent la rage finissent par en mourir.
Un cas mortel dans l’Hexagone
Rage dedans !
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Publié le 07/04/2014
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DIDIER DOUKHAN
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Source : Le Quotidien du Pharmacien: 3083
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