Au lendemain de l’élection présidentielle, Didier Tabuteau, responsable de la chaire Santé de Sciences Po, et Thierry Beaudet, président de la Mutualité française, sont revenus sur les propositions du candidat Macron en matière de santé.
Ils ont pris la parole au cours de la campagne électorale pour s’exprimer, l’un dans les colonnes du journal « Le Monde », l’autre en conviant l’ensemble des candidats à la Bourse. Invités par Ortus Santé* dans le cadre de « Les contrepoints de la santé », Didier Tabuteau, responsable de la chaire Santé de Sciences Po, et Thierry Beaudet, président de la Mutualité française, sont revenus sur deux propositions phare d'Emmanuel Macron : la réduction à trois du nombre de contrats de complémentaires santé et la prise en charge totale des frais dentaires et d’optique à l’horizon 2022.
Didier Tabuteau, défenseur d’une fusion des deux étages du système (assurance-maladie obligatoire et complémentaire), interprète la création de ces contrats type comme une volonté de standardiser l’assurance-maladie complémentaire. Ne s’agirait-il donc pas finalement d’une étape vers la solution prônée par le responsable santé de Sciences Po ? Peut-être, « car plus on standardise l’offre de l’assurance complémentaire et plus la question de son maintien s’impose », ne manque pas de remarquer Didier Tabuteau, ajoutant que, dans ce cas, la liberté de choix à laquelle il n’adhère du reste pas, se perdrait de facto.
Quant à la suppression du reste à charge pour les assurés en dentaire et en optique proposée par le nouveau président de la République, soit un volume évalué à 4,4 milliards d’euros, Thierry Beaudet estime qu’elle ne sera possible qu’en agissant sur les prix des prestations et sur le montant des cotisations. Et de déclarer formellement : « il est faux de faire croire que cet objectif pourra être atteint sans augmentation des assurances maladie complémentaires. »
*Agence de communication et d'information spécialisée dans les processus de décision et de management en Santé
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