« Des cas d'exposition à un inhibiteur de l'enzyme de conversion (IEC) ou à un antagoniste des récepteurs de l’angiotensine (ARA II) au cours des 2e et 3e trimestres de la grossesse continuent d'être régulièrement déclarés, alors que ces médicaments sont contre-indiqués à ce stade de la grossesse », alerte l'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM). « Ces expositions ont, pour certaines, eu des conséquences graves, voire fatales, pour le fœtus ou le nouveau-né », poursuit l'agence, en rappelant, qu'il existe « des alternatives compatibles avec la grossesse ». L'usage de ces médicaments peut entraîner une atteinte de la fonction rénale avec diminution du liquide amniotique qui peut être associée à un retard d'ossification de la voûte du crâne. Cela peut causer une mort fœtale in utero ou, si le bébé naît, une insuffisance rénale irréversible.
Au cours du 1er trimestre, l'exposition est déconseillée. En effet, une étude de 2006 a montré que cette exposition pouvait provoquer une augmentation des malformations congénitales, en particulier cardiaques. « Ces données n'ont pas été confirmées depuis mais, par précaution, il a été décidé de déconseiller l'utilisation de ces médicaments au premier trimestre de grossesse », rappelle l'ANSM.
Par ailleurs, chez la femme en âge de procréer, il est important de prendre en considération ces risques dès l'instauration du traitement. « Il est indispensable d'alerter les patientes et d'anticiper au mieux tout projet de grossesse », martèle l'ANSM. Et si une grossesse est découverte, le traitement sera arrêté et un traitement alternatif sera prescrit si nécessaire.
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