Le diagnostic étiologique d’une asthénie ne doit pas être négligé, et ce d’autant plus qu’elle s’avère persistante. L’interrogatoire du patient peut être utilement complété par une échelle d’évaluation dite « échelle de fatigue de Pichot ». Le diagnostic requiert souvent à minima une analyse de sang, parfois une imagerie, etc. car l’asthénie est un symptôme traité avant tout en soignant sa cause lorsqu’elle peut être découverte. Dans ce contexte, les soins et les mesures prescrites sont diversifiés et, généralement, ne reposent pas sur l’administration de médicaments : modification de l’hygiène de vie, soutien psychologique (voire prise d’antidépresseurs en cas de dépression), modification du poste de travail (vue avec le médecin du travail), etc.
Hygiène de vie. Le respect de règles d’hygiène de vie contribue à limiter les signes d’une asthénie passagère :
• Adaptation du rythme quotidien, avec temps régulier de détente, d’activité physique et de loisirs ;
• Si besoin, aide à la gestion du stress (sophrologie, hypnose, méditation, etc.) ;
• Alimentation équilibrée, à heures régulières (le fait de sauter des repas, dont notamment le petit-déjeuner, comme le grignotage, sont source de fatigue) ;
• Respect d’horaires de sommeil réguliers, notamment pour le lever ; création de routines favorables au sommeil (lecture, bain chaud, etc.) ; respect de petites pauses au travail ; autant que possible, pratiquer une courte sieste méridienne, y compris sur le lieu de travail (environ une vingtaine de minutes, pas plus) ;
• Occupations relaxantes (lecture, écoute de musique douce) le soir avant le coucher ;
• Éviction de l'alcool, des repas copieux et des excitants (vitamine C, tabac, caféine) ;
• Ne jamais travailler ou manger au lit et éviter d’y regarder la télévision (a fortiori avant le coucher.
Traitement symptomatique de l’asthénie. Divers médicaments sont préconisés pour lutter contre l’asthénie :
• Vitamines (vitamine C notamment, seule ou associée), oligo-éléments, acides aminés, magnésium n’ont d’intérêt - limité - qu’en cas de carence avérée. Ils sont parfois préconisés comme traitement d’appoint de l’asthénie mais leur efficacité reste peu étayée. Leurs effets secondaires potentiels expliquent qu’ils s’emploient sur de courtes périodes en cas d’asthénie passagère (et non en traitement de fond).
• La prise de psychostimulants "légers" (sulbutiamine = Arcalion, caféine, etc.) présente plus de risques que de bénéfices : elle doit toujours être déconseillée.
Traitement d’une anémie. Le traitement médicamenteux de l’anémie impose d’en connaître l’étiologie pour corriger l’anomalie sous-jacente : le plus souvent, il s’agit d’un déficit en fer, en vitamine B12, en folates ou en érythropoïétine.
• Supplémentation martiale. Le traitement d’une anémie ferriprive a comme but de restaurer les réserves martiales de l’organisme. L’apport nutritionnel recommandé est compris entre 10 mg et 20 mg par jour de fer élément, dont quelque 10 % sont absorbés. Cet apport est suffisant pour compenser les pertes journalières physiologiques (1,5 à 3 mg chez la femme pré-ménopausée dotée d’un cycle menstruel normal, 1 mg chez l’homme).
Plusieurs sels de fer peuvent a priori être administrés : toutefois, les sels ferreux (Fe2+ ) type Ascofer, Fero-Grad, Ferrostrane, Fumafer, Tardyferon sont plus solubles (d’où leur présentation tant orale qu’injectable) et mieux absorbés que les sels ferriques (Fe3+, ex : Suppliven). La posologie journalière de fer élémentaire recommandée est de 150 à 200 mg en 2 ou 3 prises, afin d’optimiser la tolérance. La coloration des selles est modifiée par le traitement (selles noires) et des troubles digestifs peuvent survenir.
L’efficacité du traitement est contrôlée par le suivi de l’augmentation du taux des réticulocytes. Elle s’observe entre 7 jours et 10 jours après l’initiation du traitement et/ou par l’augmentation du taux d’hémoglobine en environ un mois (elle varie de 2 g/dL à peu près).
• Supplémentation en vitamine B12. L’administration de vitamine B12 orale est réalisée par administration de doses allant jusqu’à 1 000 µg/j. La voie parentérale est privilégiée en cas de malabsorption (cyanocobalamine, hydroxycyanocobalamine).
• Supplémentation en acide folique. L’administration d’acide folique restaure les réserves nécessaires à une hématopoïèse normale. La dose journalière est de 1 mg, jumelée à une diète adéquate. Le traitement est prolongé quatre mois afin de normaliser les signes biologiques. Un traitement à long terme est recommandé si hémolyse chronique, syndrome de malabsorption réfractaire ou myélofibrose.
• Administration d’érythropoïétine recombinante (EPO). La mise en œuvre d’un traitement par EPO stimule l’érythropoïèse et augmente les besoins en fer. Le fer fixé sur la transferrine est vite épuisé et le fer de réserve (ferritine) est alors mobilisé. Cette mobilisation est bien plus lente et donc, même si les réserves sont suffisantes, elles ne sont pas accessibles suffisamment rapidement pour satisfaire aux besoins. Il en résulte une carence fonctionnelle entraînant une diminution de la réponse érythrocytaire. Une anémie persistante chez un patient traité par chimiothérapie et EPO peut donc être la conséquence d’un déficit en fer résultant lui-même de l’accélération de l’érythropoïèse : l’usage de l’EPO doit donc s’accompagner d’une supplémentation en fer si le coefficient de saturation de la transferrine est < 20 %.
Hygiène de vie. Le respect de règles d’hygiène de vie contribue à limiter les signes d’une asthénie passagère :
• Adaptation du rythme quotidien, avec temps régulier de détente, d’activité physique et de loisirs ;
• Si besoin, aide à la gestion du stress (sophrologie, hypnose, méditation, etc.) ;
• Alimentation équilibrée, à heures régulières (le fait de sauter des repas, dont notamment le petit-déjeuner, comme le grignotage, sont source de fatigue) ;
• Respect d’horaires de sommeil réguliers, notamment pour le lever ; création de routines favorables au sommeil (lecture, bain chaud, etc.) ; respect de petites pauses au travail ; autant que possible, pratiquer une courte sieste méridienne, y compris sur le lieu de travail (environ une vingtaine de minutes, pas plus) ;
• Occupations relaxantes (lecture, écoute de musique douce) le soir avant le coucher ;
• Éviction de l'alcool, des repas copieux et des excitants (vitamine C, tabac, caféine) ;
• Ne jamais travailler ou manger au lit et éviter d’y regarder la télévision (a fortiori avant le coucher.
Traitement symptomatique de l’asthénie. Divers médicaments sont préconisés pour lutter contre l’asthénie :
• Vitamines (vitamine C notamment, seule ou associée), oligo-éléments, acides aminés, magnésium n’ont d’intérêt - limité - qu’en cas de carence avérée. Ils sont parfois préconisés comme traitement d’appoint de l’asthénie mais leur efficacité reste peu étayée. Leurs effets secondaires potentiels expliquent qu’ils s’emploient sur de courtes périodes en cas d’asthénie passagère (et non en traitement de fond).
• La prise de psychostimulants "légers" (sulbutiamine = Arcalion, caféine, etc.) présente plus de risques que de bénéfices : elle doit toujours être déconseillée.
Traitement d’une anémie. Le traitement médicamenteux de l’anémie impose d’en connaître l’étiologie pour corriger l’anomalie sous-jacente : le plus souvent, il s’agit d’un déficit en fer, en vitamine B12, en folates ou en érythropoïétine.
• Supplémentation martiale. Le traitement d’une anémie ferriprive a comme but de restaurer les réserves martiales de l’organisme. L’apport nutritionnel recommandé est compris entre 10 mg et 20 mg par jour de fer élément, dont quelque 10 % sont absorbés. Cet apport est suffisant pour compenser les pertes journalières physiologiques (1,5 à 3 mg chez la femme pré-ménopausée dotée d’un cycle menstruel normal, 1 mg chez l’homme).
Plusieurs sels de fer peuvent a priori être administrés : toutefois, les sels ferreux (Fe2+ ) type Ascofer, Fero-Grad, Ferrostrane, Fumafer, Tardyferon sont plus solubles (d’où leur présentation tant orale qu’injectable) et mieux absorbés que les sels ferriques (Fe3+, ex : Suppliven). La posologie journalière de fer élémentaire recommandée est de 150 à 200 mg en 2 ou 3 prises, afin d’optimiser la tolérance. La coloration des selles est modifiée par le traitement (selles noires) et des troubles digestifs peuvent survenir.
L’efficacité du traitement est contrôlée par le suivi de l’augmentation du taux des réticulocytes. Elle s’observe entre 7 jours et 10 jours après l’initiation du traitement et/ou par l’augmentation du taux d’hémoglobine en environ un mois (elle varie de 2 g/dL à peu près).
• Supplémentation en vitamine B12. L’administration de vitamine B12 orale est réalisée par administration de doses allant jusqu’à 1 000 µg/j. La voie parentérale est privilégiée en cas de malabsorption (cyanocobalamine, hydroxycyanocobalamine).
• Supplémentation en acide folique. L’administration d’acide folique restaure les réserves nécessaires à une hématopoïèse normale. La dose journalière est de 1 mg, jumelée à une diète adéquate. Le traitement est prolongé quatre mois afin de normaliser les signes biologiques. Un traitement à long terme est recommandé si hémolyse chronique, syndrome de malabsorption réfractaire ou myélofibrose.
• Administration d’érythropoïétine recombinante (EPO). La mise en œuvre d’un traitement par EPO stimule l’érythropoïèse et augmente les besoins en fer. Le fer fixé sur la transferrine est vite épuisé et le fer de réserve (ferritine) est alors mobilisé. Cette mobilisation est bien plus lente et donc, même si les réserves sont suffisantes, elles ne sont pas accessibles suffisamment rapidement pour satisfaire aux besoins. Il en résulte une carence fonctionnelle entraînant une diminution de la réponse érythrocytaire. Une anémie persistante chez un patient traité par chimiothérapie et EPO peut donc être la conséquence d’un déficit en fer résultant lui-même de l’accélération de l’érythropoïèse : l’usage de l’EPO doit donc s’accompagner d’une supplémentation en fer si le coefficient de saturation de la transferrine est < 20 %.
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